Sans surprise, Aéroports de Montréal (ADM) ira de l'avant avec la démolition de l'aérogare désaffectée de Mirabel, ce qui met fin aux espoirs des promoteurs du projet de centre de foires, qui demandaient un sursis de trois mois.
Le président-directeur général d'ADM, James Cherry, a confirmé mardi la décision du conseil d'administration en lien avec l'appel d'offres lancé le 1er mai dernier concernant le démantèlement du bâtiment désaffecté depuis 2004.
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En mi-journée, le maire de Mirabel et porte-étendard du projet, Jean Bouchard, avait indiqué avoir déposé _ avant la limite _ son plan de conversion, en réitérant que le processus de démolition soit retardé de trois mois.
M. Bouchard a toutefois reconnu que la Société de gestion Montréal-Mirabel (SOGEMM) n'avait toujours pas recueilli le financement nécessaire, estimé à 30 millions $, pour réaliser le projet.
Questionné quant aux intentions d'ADM, qui avait déjà opposé une fin de non-recevoir à cette demande la semaine dernière, le maire de Mirabel a affirmé que les « dés » étaient « pipés ».
M. Bouchard ne s'est pas gêné pour critiquer le ministre fédéral Denis Lebel en affirmant que le lieutenant québécois du premier ministre Stephen Harper s'était « caché » en refusant de dévoiler la position d'Ottawa, le propriétaire de l'aérogare, dans ce dossier.