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Le fabricant canadien de pièces aérospatiales et industrielles Héroux-Devtek ne s’attend pas à une croissance de ses ventes avant le troisième trimestre de son exercice 2011, selon ce qu’a indiqué la compagnie lors de son assemblée annuelle aujourd’hui.
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Par contre, l’entreprise prévoit une augmentation des ventes de 15 à 20 % pour la seconde moitié de l’exercice, a affirmé le président et chef de la direction Gilles Labbé.
La compagnie a dévoilé par la même occasion les résultats de son premier trimestre, avec des revenus à peu près stables et un bénéfice en baisse, un scénario que Héroux-Devtek n’aurait pas atteint sans l’acquisition d’Eagle Tool & Machine Co. et sa filiale All Tools (E2) en avril dernier.
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Selon M. Labbé, le secteur des gros-porteurs pour l’aviation commerciale est prometteur pour les deux prochaines années. « Boeing et Airbus ont confirmé que les livraisons pour 2010 avoisineraient les niveaux de 2009. Plus important encore, les deux sociétés ont annoncé des augmentation de leur cadence pour 2011 et 2012 », a-t-il exposé devant les actionnaires à Montréal.
Le A-320 d’Airbus et les modèles 737, 747, 777 de Boeing sortiront en plus grand nombre des usines des avionneurs d’ici 48 mois, sans compter que les premiers exemplaires du 787 Dreamliner de Boeing doivent être livrés d’ici la fin de l’année ou au début de 2011.
« Les nouvelles commandes ont été plus nombreuses lors des six premiers mois de l’année 2010, alors que les deux constructeurs ont dévoilé des commandes globales de 319 appareils, contre seulement 175 à pareille date l’an dernier », a ajouté M. Labbé.
Les perspectives semblent tout aussi bonnes pour eux à plus long terme. D’une part, ils sont fortement engagés dans le développement du F-35 de Lockeed-Martin, pour lequel Ottawa a récemment débloqué un budget de 9 milliards $ pour 65 appareils.
Pour chacun de ces aéronefs militaires, Héroux-Devtek fournit du matériel d’une valeur de 750 000 $. Et plusieurs pays de l’OTAN prendront des commandes fermes après avoir participé au financement de son développement, sans compter les autres États pressentis pour s’en procurer.
Puis, la demande des 20 prochaines années devrait être de 50 % supérieure au nombre d’appareils devant être livrés cette année, selon le Current Market Outlook de Boeing, ce qui représente une moyenne annuelle de 1500 appareils jusqu’en 2028.
Sur une perspective plus locale, le fabricant de pièces aéronautiques n’a pas encore exclu de fournir du matériel pour la C Series de Bombardier, quoique le carnet de commandes tarde à se remplir pour le nouvel appareil.
« Pour l’instant, nous avons des petits contrats pour des pièces de moindre importance, a indiqué M. Labbé, mais nous continuons de soumissionner. »
