Stephen Harper s'est envolé mardi pour L'Aquila, qui a été ravagée par un violent séisme, au printemps dernier. L'hôte du sommet, le premier ministre italien Silvio Berlusconi, a déplacé la rencontre à cet endroit, dans un geste symbolique.

Pour Stephen Harper, le sommet du G8 sera l'occasion de mesurer les progrès réalisés depuis la rencontre du G20 qui s'est déroulée à Londres, en avril dernier.

Les grandes économies s'étaient alors entendues pour accélérer leur plan de relance respectif et s'attaquer au problème de la réglementation des marchés. Le premier ministre du Canada désire « s'assurer que ces enjeux restent sur la table », a expliqué en point de presse son porte-parole, Dimitri Soudas.

Par ailleurs, un porte-parole de M. Harper a laissé entendre que le sommet n'était pas l'endroit pour discuter de la question des changements climatiques. Toujours selon ce porte-parole, ce dossier doit réunir davantage plus de nations.

Cette prise de position diverge de celles du président français, Nicolas Sarkozy, et du premier ministre britannique, Gordon Brown. Ces deux dirigeants pensent que cette rencontre pourrait avoir une grande influence dans la lutte contre les changements climatiques.

L'Institut Pembina, une organisation environnementaliste, qualifie l’attitude canadienne de « décevante ». D’ailleurs, la directrice adjointe de l’organisation, Clare Demerse, est en Italie pour suivre les discussions des dirigeants du G8.

«Le Canada est encore à côté de la plaque! a-t-elle dit au Devoir qui l'a jointe en Italie hier. Les changements climatiques sont une priorité de plusieurs pays cette semaine. Le Canada continue d'opposer économie et environnement, alors que plusieurs pays tentent de relancer leur économie avec des programmes verts.»

Sources : AFP, PC, Radio-Canada.ca, Le Devoir.