Radio-Canada maintient que le reportage de l’émission Enquête répond à ses standards journalistiques. «Depuis son entrée en ondes l’an dernier, l’émission relève le défi de mettre en lumière des dossiers complexes et de soulever des questions d’intérêt public pertinentes. Nous en sommes très fiers», affirme le directeur général de l’Information Alain Saulnier.
Le reportage fait état de traitements de faveur accordés par le Fonds de solidarité FTQ à l’entrepreneur montréalais Tony Accurso. Le grand patron de la FTQ nie tout en bloc et affirme être prêt à coopérer à toute enquête des autorités policières.
M. Arsenault affirme que le reportage de Radio-Canada véhicule des «faussetés» et qu’il contient plusieurs «imprécisions». Le président de la FTQ parle de «traitement journalistique douteux» et d’utilisation «abondante d'allégations, insinuations, de culpabilités présumées par association».
Par ailleurs, le Fonds de solidarité FTQ a déposé une plainte à l'ombudsman de Radio-Canada pour dénoncer le traitement de l'information qu’elle juge «partial, tendancieux, voire calomnieux». L’institution dit avoir des preuves d'un traitement volontairement incomplet. «Des journalistes de la société d'État ont volontairement mis de côté des informations que le Fonds leur avait pourtant données en toute transparence», peut-on lire dans un communiqué émis ce matin.
Visionnez le reportage de Radio-Canada.
Multiples reportages sur la FTQ
Mercredi dernier, le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, s'est défendu avec véhémence des allégations de manipulation de son élection avec l'aide des Hells Angels dont avait fait état Radio-Canada, la veille.
Concernant sa victoire par deux voix parmi 122 délégués des syndicats affiliés à la FTQ-Construction en novembre 2008, à Laval, M. Goyette a déclaré à Radio-Canada: "Si les Hells avaient été là, je présume que j'aurais gagné par plus de deux voix".
M. Goyette a défié quiconque de démontrer qu'il a "un seul lien avec le crime organisé", soutenant que ce n'est "pas du tout (son) profil".
Le secrétaire général de la FTQ, René Roy, a dit croire que ces allégations viennent du fait que les "dissidents veulent venger leur défaite".
Selon ce que rapportait Radio-Canada, mardi, ce vote crucial des délégués pour choisir les successeurs du président, Jean Lavallée, et du directeur général, Jocelyn Dupuis, avait été manipulé avec l'aide des Hells Angels.
Jocelyn Dupuis soutenait la candidature de Richard Goyette. Or, selon Radio-Canada, Jocelyn Dupuis aurait fait appel à l'un de ses contacts du crime organisé pour convaincre un autre candidat, Dominique Bérubé, de retirer sa candidature.
Avec PC
