Aéronautique: Embaucher du personnel en région, tout un défi

Publié le 09/11/2013 à 00:00

Aéronautique: Embaucher du personnel en région, tout un défi

Publié le 09/11/2013 à 00:00

Photo: Bloomberg

«C'est un enjeu majeur, avoue Mathieu Doucet, gestionnaire des programmes de Delastek, une entreprise de Grand-Mère qui fabrique des structures en composite. Le secteur de l'aéronautique est relativement nouveau dans notre coin. Lorsque des travailleurs sont disponibles, on se les arrache !»

«Le problème en région, c'est le salaire, dit Gérard Bastien, président de TAS, à Chambly, une entreprise de placement en aéronautique. Pour un même poste, un employé gagnera 45 000 $ en Estrie et 50 000 $ à Montréal. Mais ces entreprises ne peuvent pas offrir plus. Ce sont souvent des sous-traitants de troisième ou quatrième échelon, dont la concurrence se trouve en Chine ou au Brésil.»

Delastek, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions de dollars en 2012 et vise à atteindre les 20 M$ d'ici 2015, recherche des ingénieurs, des techniciens, des machinistes, des modeleurs et des lamineurs.

«Si les salaires y sont plus bas, le coût de la vie l'est aussi, dit Mathieu Doucet. Reste qu'il n'est pas évident de convaincre des Montréalais de venir s'installer à Grand-Mère. Nous employons surtout des gens du coin revenus dans leur patelin après avoir pris de l'expérience chez les grands donneurs d'ordres.»

Former à l'interne

Delastek embauche des candidats non qualifiés et les forme à l'interne, avec l'aide de son personnel plus expérimenté, pour des tâches spécialisées comme le rivetage, l'assemblage et la découpe. «Ce processus est toutefois relativement lourd et coûteux», dit M. Doucet. Il faut compter environ trois semaines de formation par candidat. L'entreprise forme ainsi une quarantaine de personnes par an. Mais c'est un effort à recommencer sans cesse, quand les employés partent pour de plus grandes sociétés ou d'autres postes à l'interne.

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