L'écrasement d'un Concorde d'Air France en 2000 a sonné le glas du Concorde. Photo : Bloomberg
Près de 10 ans après l'écrasement d'un Concorde d'Air France qui a entraîné 113 personnes dans la mort le procès de la compagnie américaine Continental Airlines et de cinq personnes physiques s'est ouvert aujourd'hui.
La défense a déjà avancé son arme de bataille, affirmant que la thèse de la justice et du Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) est fausse.
Selon le scénario de l'accusation, l'accident du 25 juillet 2000 après le décollage de Roissy aurait été causé par la perte d'une lamelle en titane par un DC-10 de Continental Airlines sur le tarmac. Cette lamelle aurait provoqué l'éclatement d'un pneu du supersonique d'Air France dont les débris en caoutchouc auraient perforé le réservoir insuffisamment protégé de l'avion en raison de défaillance dans le suivi de l'appareil.
Olivier Metzner, défenseur de la compagnie américaine, va donc plaider la nullité d'une procédure. A son avis, les enquêteurs n'ont privilégié qu'une piste et n'ont pas recherché les vraies causes et il assure que le Concorde n'était pas en état de voler ce jour-là.
Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (FENVAC), réplique que les familles des victimes sont en attente de vérité et qu'elles veulent que le procès ait lieu.
A l'issue d'un rythme de trois audiences par semaine, le procès devrait se terminer le 28 mai.
