Au sortir d’une réunion qu’il avait organisée avec les créanciers d'Earl Jones, Gilles Robillard a rappelé que plusieurs informations sont toujours manquantes et qu'il était impossible d’estimer précisément le montant exact de la fraude. Le syndic a toutefois avancé qu’il ne serait pas surprenant que les détournements dépassent 20 millions de dollars.
Jusqu’à présent, l’enquête a permis de retracé des relevés bancaires pour les années 1980 à 1999, ainsi que pour 2008 et 2009. Les relevés pour les années 2000 2008 sont manquants. Les banques devraient sous peu combler cette lacune en fournissant une copie des relevés en question.
Chose certaine, le prétendu conseiller financier Earl Jones a puisé au moins 12,3 millions de dollars du compte en fidéicommis de sa firme de placement pour des dépenses "apparemment personnelles", a souligné le syndic RSM Richter.
Ces détournements auraient permis à Earl Jones d’adopter un train de vie princier. Voici les dépenses payées à même le « compte en fidéicommis » où étaient déposés les investissements des clients :
-3 millions $ : paiements qu’il s’est octroyés ;
-2,4 millions$ : transfert au compte corporatif (incluant les honoraires) ;
-1,1 million $ : investissement dans divers projets ;
-912 000$ : achat et coûts reliés aux immeubles ;
-886 000$ : retrait au comptant ;
-881 000$ : paiements pour son épouse, Maxine Jones ;
-780 000$ : paiements conjoints pour Maxine et Earl Jones ;
-593 000$ : études des enfants et autres dépenses ;
-530 000$ : paiement des cartes de crédit personnelles ;
-497 000$ : transferts aux Bermudes ;
-290 000$ : autres dépenses personnelles ;
-178 000$ : autre individu ;
-169 000$ : achats de voitures ;
-61 000$ : entretien, réparation et ameublement.
