EADS compte parmi ses actionnaires les États français, allemand et espagnol, et le gouvernement anglais dispose d'une action de préférence dans le capital de BAE.
Londres a déjà réagi en annonçant qu'il veillerait à ce que les intérêts britanniques soient préservés. Paris n'a pas souhaité réagir, pas plus que Berlin ou Madrid.
Moyennant l'accord de ces autorités, «l'accord de fusion devrait être conclu en un peu moins d'un an», a indiqué une source proche du groupe. Les discussions ont commencé début juin dans le plus grand secret, a-t-elle ajouté.
«Devant Boeing»
«Un rapprochement placerait EADS/BAE Systems devant Boeing en termes de chiffre d'affaires, mais il est trop tôt pour dire de quelles activités la nouvelle entité devrait se défaire pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence», a commenté Guy Anderson.
EADS a été créé en 2000 en réunissant les actifs industriels de la France, de l'Allemagne puis de l'Espagne pour faire face aux géants américains.
Sous la pression du Pentagone qui voulait réduire ses dépenses après la fin de la guerre froide dans les années 90, l'industrie américaine venait d'opérer une série de fusions dont avaient émergé quelques grands acteurs, Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman, General Dynamics et Raytheon.