Quelques présumées victimes n’ont toutefois pas attendu la manifestation d'aujourd'hui pour faire entendre leur frustration hier au Palais de justice lors de la comparution d'Earl Jones.
Danielle Manouvrier, l’ancienne jardinière d’Earl Jones était à la Cour de Montréal, hier, afin d’entendre les accusations portées contre l’homme qui aurait fait perdre 20 000$ à elle et sa mère.
Les manifestants, qui se réuniront à 9h00, exigent aussi que des règles plus strictes encadrent les conseillers financiers. Pendant ce temps, leurs avocats s'adresseront à la Cour supérieure pour demander la mise en faillite de la Corporation Earl Jones.
Mardi, M.Jones, âgé de 67 ans, a été remis en liberté sous certaines conditions après avoir été accusé de quatre chefs de fraude et de quatre autres de vol. Des accusations supplémentaires pourraient s'ajouter.
Earl Jones, qui aurait fait l'objet de plusieurs menaces selon son avocat, Jeffrey Boro, n'a pas enregistré de plaidoyer à sa comparution.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) soupçonne M. Jones d'avoir détourné de 30 à 50 millions $ appartenant à des investisseurs. L'AMF avait bloqué ses comptes et expliqué qu'il n'avait pas les titres de compétence requis.
L'organisme de réglementation a indiqué que la présumée fraude ressemblait à une opération d'investissement frauduleuse de type pyramidal, avec laquelle le fraudeur verse de l'argent à des investisseurs, tiré de leur propres comptes ou d'argent déboursé par d'éventuels investisseurs, plutôt qu'un réel profit gagné en bourse ou par un autre moyen de placement.
Une telle fraude offre habituellement des gains anormalement élevés afin d'appâter de nouveaux investisseurs. Mais la combine s'effondre généralement rapidement, puisque le versement de ces montants requiert un flux monétaire toujours plus grand de la part des investisseurs.
Les victimes de ce type de fraude sont souvent des amis, de la famille ou des personnes de l'entourage du fraudeur.
Avec PC
