Plus tôt ce mois-ci, les autorités américaines ont cloué au sol les avions 787 Dreamliner de Boeing après des incidents impliquant les batteries lithium-ion de deux appareils. Bombardier a toutefois choisi des batteries de la génération précédente pour la CSeries, ce qui réduit les risques.
La structure en matériaux composites du Dreamliner a aussi causé beaucoup de maux de tête à Boeing. Plusieurs éléments de la CSeries, dont le fuselage arrière, sont faits de composites, mais Pierre Beaudoin a soutenu que Bombardier bénéficiait des essais et erreurs de Boeing, notamment par le truchement des fournisseurs, qui ont souvent pour clients plusieurs avionneurs.
"Nous essayons d'apprendre de nos erreurs et de celles des autres, c'est ce que nous faisons depuis le début", a-t-il affirmé.
Retard
Rappelons que Bombardier prévoyait d'abord effectuer le premier vol de la CSeries avant la fin de 2012. Divers problèmes ont toutefois contraint l'avionneur à repousser l'événement de six mois. Bombardier a notamment du ramener à l'interne la production de certains composants qui avait été confiée à un fournisseur chinois.
M. Beaudoin a nié que l'échéancier "comprimé" qui dicte le développement de la CSeries depuis plusieurs mois déjà puisse nuire à la sécurité de l'appareil. Il a martelé que Bombardier ne tolérait "aucun compromis" sur cette question compte tenu de l'impact néfaste qu'un incident -voire un accident- pourrait avoir sur la réputation de l'entreprise.
Le CS100, l'appareil de 110 places de la CSeries, doit entrer en service en juin 2014, soit six mois avant le CS300, qui pourra transporter 130 passagers. La gamme CSeries fait actuellement l'objet d'une centaine de commandes.