«Nous sommes désappointés que l’organisme de régulation n’ait pas abordé les questions structurelles, en particulier celle du tarif de distribution, dont nous avons clairement affirmé qu’elles étaient nécessaires pour aborder les défis de la télévision conventionnelle», a déclaré Leonard Asper, président et chef de la direction de Canwest.
La direction de la société d'Etat CBC/Radio-Canada s'est aussi dite «déçue» de la décision du CRTC de ne pas acquiescer à la demande des radiodiffuseurs conventionnels de leur donner accès aux redevances d'abonnement.
À son avis, cette décision contribuera à l'érosion de l'offre d'émissions télévisuelles originales de qualité sur les ondes canadiennes. «Le CRTC n'a pas profité de l'occasion qui s'offrait à lui pour corriger les failles du modèle canadien de télévision», a déclaré Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada.
«Tous les radiodiffuseurs conventionnels, tant publics que privés, ont besoin de recettes publicitaires pour exercer leurs activités. Ces recettes représentent aujourd'hui près du tiers du financement total du radiodiffuseur public, mais elles déclinent rapidement, situation que le climat économique actuel exacerbe. L'accès aux redevances d'abonnement, dont profitent déjà les services spécialisés, aurait compensé ce déclin», a-t-il ajouté.
La plupart des autres diffuseurs et câblodistributeurs concernés ont dit vouloir prendre le temps de bien étudier la décision du CRTC avant de la commenter. La réaction du TVA et de TQS n’a toujours pas été rendue publique.
Avec La Presse Canadienne