La faiblesse des ventes au détail en décembre et en janvier sont des indicateurs d’un recul significatif du PIB canadien au premier trimestre de 2009, selon Paul Ferley, économiste en chef adjoint à la RBC. Il entrevoit une contraction de 6% en taux annualisé, faisant suite à une contraction de 3,5% au quatrième trimestre de 2008.
Les ventes au détail au Canada ont augmenté de 1,9% en janvier, mais cette hausse n’a pas été suffisante pour compenser la baisse de 5,2% en décembre dernier.
"Même si cette hausse est plus encourageante qu'un nouveau plongeon, elle n'empêchera pas un recul du PIB", pense Douglas Porter, économiste à la RBC, qui table sur un recul de 6,2% pour le trimestre.
«Le seul frein au déclin serait un rebond significatif de l’activité économique en février. Il existe des signes d’un redémarrage de la production automobile en février, mais l’atonie des autres secteurs, notamment celui de la construction est susceptible de ralentir cet élan», soutient Paul Ferley.
À la CIBC, l'économiste Krishen Rangasamy partage aussi le point de vue que la contraction de l'activité économique en janvier pourrait s'avérer plus sévère que celle conue au dernier trimestre de 2008, sans s'avancer sur le quantum du recul.
Dans ce contexte, Paul Ferley estime que la Banque du Canada pourrait céder à la tentation de créer de la monnaie pour dynamiser l’économie à l’instar de la Réserve fédérale américaine.
