À Montréal, où 28 400 emplois manufacturiers ont été perdus depuis 2004, le nombre de faillites personnelles a rejoint le niveau de 1997 (7 200), d'après le Bilan économique 2008 de l'agglomération de Montréal.
" La détérioration de l'économie au deuxième semestre de 2008 est la principale raison de l'augmentation des faillites ", constate Louis Gagnon, économiste au Mouvement Desjardins. Montréal a perdu 4 600 emplois en deuxième moitié d'année.
Le crédit facile est aussi à pointer du doigt. " Le taux d'endettement des ménages [les dettes excluant l'hypothèque] est presque le double du taux observé pendant la récession en 1991 ", note Pierre Fortin, vice-président de Jean Fortin et Associés, syndics.
" Pour 2009, on peut s'attendre à une augmentation du nombre de faillites, puisque qu'on prévoit une perte de 20 000 à 25 000 emplois à Montréal ", dit M. Gagnon.
Tout cela n'augure rien de bon pour le commerce de détail. L'agglomération de Montréal prévoit un recul des ventes au détail de 1,2 % en 2009, avant de rebondir en 2010 et après.
Si le consommateur perd pied, les entreprises tiennent bon pour le moment. Le niveau des faillites commerciales reste inférieur au niveau de 1997 : 674 comparativement à 1 019.
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