«Les gros acheteurs de lingerie de grandes marques commandent maintenant du milieu de gamme», a confié au quotidien Toronto Star Chen Wequiang, un important fabricant du Guangdong. Cette province du sud de la Chine compte des centaines de fabricants qui emploient, au total, plus de 20 000 personnes.
Avec la chute de la demande, les acheteurs ont réclamé une réduction de 15 % sur les prix, indique-t-il. Plusieurs entreprises ont accepté. Chen fait partie de celles-là. Le fléchissement des cours du pétrole a quelque peu facilité la décision : «Il a compensé de 6 à 7 % la baisse de nos propres tarifs. Mais il nous a fallu absorber le reste.»
«Le marché que je dois défendre en priorité, c'est l'Union européenne. Je suis optimiste, même s'il faut pour cela renoncer temporairement au profit. On franchira cette mauvaise passe», précise-t-il.
N’en reste pas moins que plusieurs firmes de la région font faillite tandis que d’autres délaissent le marché étranger pour le marché intérieur. La Chine compte 600 millions de consommatrices. Mais pour ce faire, il faut toutefois se tourner vers la production d’articles bon marché.
« Nos débouchés en Europe de l'Est ont tellement diminué que j'ai préféré me concentrer autant que possible sur le marché intérieur », indique Chen Wequiang. Jusqu'ici, tout se passe bien et, si cela continue, l'augmentation du chiffre d'affaires réalisé en 2009 en Chine devrait être « presque égale » aux pertes enregistrées en Europe de l'Est. Il estime que ses ventes devraient baisser de 10 à 12 % cette année.
