A l'occasion d'un discours prononcé lundi à l'école de commerce de l'Université de l'Alberta, à Edmonton, M. Carney a affirmé que le système canadien "est bel et bien supérieur", la réglementation ayant "véritablement été plus systématique" au pays.
Il a également avancé que les banques canadiennes avaient "réellement démontré davantage de prudence", ajoutant que "les conditions du crédit demeurent vraiment meilleures au Canada que dans presque tous les autres pays industrialisés".
Le gouverneur de la Banque du Canada a par ailleurs dit croire que toutes les activités financières susceptibles de poser un risque sérieux pour la stabilité financière devraient être réglementées.
M. Carney ne partage cependant pas l'opinion de ceux qui jugent que les banques devraient s'en tenir à leurs fonctions de base _ recueillir des dépôts et accorder des prêts _ et se dissocier des marchés financiers.
"Selon cette optique, les banques ne pourraient plus se mettre en difficulté ou, si elles le faisaient, leur liquidation pourrait être gérée en toute sécurité", a-t-il observé.
"Un tel point de vue a de quoi séduire en pleine crise, mais (certaines) raisons viennent miner sa valeur sur le plan pratique. Les banques exercent tout un éventail d'activités liées aux marchés qui sont indispensables à l'existence de ces derniers. Les banques canadiennes sont les principaux agents, teneurs de marché, souscripteurs et négociants de la plupart des titres de dette de l'Etat et des entreprises. Elles sont les principaux fournisseurs de produits de financement transfrontalier (...) devenus partie intégrante du commerce international."
La meilleure solution serait d'accroître la portée de la réglementation en place afin de mieux superviser davantage de joueurs, a enfin estimé M. Carney.