CAE s'inquiète des dettes souveraines

Publié le 10/08/2011 à 13:51, mis à jour le 10/08/2011 à 14:41

CAE s'inquiète des dettes souveraines

Publié le 10/08/2011 à 13:51, mis à jour le 10/08/2011 à 14:41

Photo: CAE

La canadienne CAE pourrait souffrir avant longtemps des problèmes de dette auxquels font actuellement face les États-Unis et plusieurs autres pays d’Europe.

C’est du moins l’aveu que le président et chef de la direction de l’entreprise, Marc Parent, a fait à Montréal ce matin à l’occasion d’une rencontre de presse organisée après son assemblée annuelle.

L’entreprise venait d'y présenter  des résultats en hausse, mais inférieures aux attentes des analystes. Au premier trimestre de 2012, son bénéfice net ajusté s’est établi à 0,14$ par action, soit 17% sous les prévisions en raison principalement de la faiblesse du secteur militaire.

Une situation qui risque de perdurer encore un moment étant donné les difficultés budgétaires importantes auxquels font face de nombreux gouvernements clients de services et produits que CAE offre à l’intention de l’industrie militaire.

«Est-ce que la situation actuelle nous inquiète? Évidemment, a répondu son président Marc Parent. Quiconque évolue dans le même secteur que nous s’inquiète des choix que feront les gouvernements au cours des prochains mois.»

Plus de 50% de ses revenus dans le militaire

Le secteur de la défense représentait à lui seul pas moins de 53% des revenus de CAE au cours de son exercice de 2011. Au total, ses revenus consolidés (secteurs civil et militaire) se sont élevés à 1,63 G$.

Or, des 865,1M$ de revenus provenant du secteur de la défense en 2011, au moins 40% provenait du budget de la défense américain, actuellement scruté à la loupe par l'administration Obama. Outre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne font également un examen attentif de leurs dépenses budgétaires, dont évidemment celles prévues pour leurs armées respectives.

Marc Parent dit ne pas s'inquiéter de savoir si CAE remportera les commandes qu'elle entrevoit. Mais plutôt de la taille de ces commandes et du moment où ces dernières se concluront. «Il n'est pas impossible de croire que l'adoption de certaines dépenses pourraient être repoussées.»

Jusqu'à quand et amputées de quelles sommes? «Nul ne saurait le prédire», répond M. Parent, convaincu par ailleurs que CAE dispose des produits que leurs clients, tant militaires que civils, recherchent actuellement. «Avec nos simulateurs, nous offrons aux Forces armées et aux compagnies aériennes le moyen d'entraîner leurs pilotes pour 10% des coûts que nécessiteraient un entraînement dans un aéronefs».

Une récession affecterait l'aviation civile

Cela dit, même en ayant pleine confiance en ses capacités, la période actuelle commande, explique-t-il, une certaine prudence de leur part. Surtout dans un environnement qui laisse entrevoir la possibilité d'une nouvelle récession aux États-Unis, chose qui pourrait affecter durement également le volet civil de CAE, responsable pour l'heure de 47% de ses revenus.

«Si les gens cessent de voyager, nous pourrions être affecté. Mais franchement, lorsque vous vous trouvez à Sao Paolo, au Brésil, ou ailleurs en Asie, comme au Vietnam, il est difficile de croire à un ralentissement». Advenant un ralentissement marqué du côté des pays développés, dit-il, les pays du BRIC pourraient donc compenser.

À 14h20, le titre de CAE continuait de voguer en territoire négatif. Son action valait 11,48$ à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,35$ ou de 2,96%. Au même moment, l'Indice S&P/TSX de Toronto avait crû de 1,41% depuis l'ouverture des parquets.

 

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