BRP a annoncé ce matin pour ses installations de Valcourt la mise à pied de 300 cols bleus jusqu’à ce que le marché soit plus favorable, 1er ou 2e trimestre 2009, et la suppression de deux cents postes de cols blancs.

Le maire précise qu’il s’attendait à ce que quelque chose se produise en raison des difficultés économiques qui font les manchettes et du fait que les produits de BRP ne soient pas des produits «essentiels».

«On sous-évaluait la magnitude», dit-il, ajoutant qu’il s’agit d’une perte pour l’économie locale. Selon lui la région immédiate de Valcourt ne pourra pas absorber tous ces travailleurs sans emploi, mais il espère que l’Estrie leur offrira des alternatives. La municipalité compte 2400 habitants et la région immédiate 7500.

BRP rappelle qu’elle avait déjà annoncé au mois d’août la suppression du deuxième quart de travail pour la fabrication des motomarines qui débute en décembre. Cette décision impliquait la mise à pied de 370 travailleurs répartis dans les divisions de BRP. 

Les nouvelles mesures ont été décidées à la suite de la prise de connaissance des résultats financiers du troisième trimestre terminé à la fin octobre, explique Pierre Pichette, vice-président affaires publiques BRP.

Il précise que ces mesures visant à faire des économies ont fait l’objet d’une analyse pendant un mois et qu’elles ont été soumises à l’approbation du conseil d’administration vendredi dernier.

Laurian Gagné considère positif le fait que BRP ait procédé à une rationalisation des opérations plutôt qu’à une fermeture. Il explique que «c’est une décision difficile, mais responsable. Il faut faire face à une situation qui n’est pas spécifique à BRP». «On espère que c’est le fond du baril qu’on a frappé», conclut-il.