Il s’agissait d’une commande ferme de 25 appareils et conditionnelle de 85 autres avions du même modèle.
Bombardier ne donne aucun motif pour justifier cette annulation. Selon le site Internet spécialisé FractionalLife.com, le chef de la direction de Jet Republic, Jonathan Breeze, a envoyé un courriel à ses employés jeudi pour leur dire que l'entreprise "semble être techniquement insolvable".
"La société s'attendait à recevoir aujourd'hui des fonds qui ne sont pas arrivés, et nous ne nous attendons pas à ce qu'ils arrivent dans un avenir proche, a précisé M. Breeze. Nous avions besoin de ces fonds pour poursuivre nos activités."
Dans leurs analyses de la situation, Versant Partners et Valeurs mobilières Desjardins précisent que Jet Republic a annoncé ce matin son insolvabilité et qu’elle cesse ses activités.
Le 20 juin 2008, Bombardier annonçait cette commande sans toutefois préciser le nom de l’acheteur. Ce n’est qu’en septembre que l’on a appris le nom de Jet Republic.
L’entreprise de Lisbonne, et qui a des bureaux en Suisse, était appuyée par la banque autrichienne Euram dans cette transaction. Jet Republic est dirigée par Jonathan Breeze, un ancien pilote britannique de 36 ans, qui entend faire concurrence à NetJets Europe qui se spécialise dans les vols nolisés de gens d’affaires.
Deuxième annulation en neuf jours
Le 11 août dernier, Bombardier avait annoncé la résiliation d'une entente de commande ferme avec l'italienne MyAir.com concernant une quinzaine d’appareils CRJ1000. Bombardier avait alors invoqué l’avenir incertain de la compagnie aérienne pour annuler le contrat.
MyAir.com a d’ailleurs fait faillite à la fin de juillet et a perdu sa licence de vol, n'étant plus en mesure de payer les droits aéroportuaires.
Poursuite du programme Learjet
Malgré cette annulation, Bombardier entend poursuivre son programme d'avions Learjet 60 XR en service depuis 2007. L’entreprise continuera sa fabrication dans ses installations de Wichita, au Kansas.
La commande de Jet Republic avait été présentée l'an dernier comme la plus importante dans le domaine de l'aviation d'affaires en Europe. Selon Valeurs mobilières Desjardins, les 25 commandes fermes représentaient environ 6% du carnet de commandes de Bombardier Avions d'affaires, calculé en nombre d'appareils.
Les livraisons devaient débuter au cours des prochains mois, Jet Republic s'attendant à recevoir quatre appareils d'ici la fin de l'année et 14 en 2010.
A l'ouverture, à la Bourse de Toronto, le titre de Bombardier perdait 1,69 pour cent de sa valeur, ou sept cents, à 4,07 $.
