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D’un côté, l’analyste Claude Proulx, de BMO, estime que le géant québécois de l’aéronautique a livré des résultats inférieurs aux attentes pour son premier trimestre clos le 30 avril.

De l’autre côté, Benoît Poirier, de Desjardins, écrit dans son rapport que la performance de Bombardier est conforme aux attentes. Ce dernier ajuste les chiffres publiés pour tenir compte de certains postes extraordinaires (comme la radiation de stocks) qui dépriment artificiellement les résultats. Remarquez que comme cet analyste est optimiste concernant le titre, il « oublie » de tenir compte du fait que le taux d’imposition déprimé lors du trimestre a aidé Bombardier!

Reste que le verdict du marché boursier a été négatif, le titre perdant 9,3% hier à 3,54 $. Encore là, on ne peut vraiment conclure grand chose quand on sait que le titre avait rebondi de 80 % depuis son creux de mars et que plusieurs investisseurs étaient probablement à la recherche d’un prétexte pour prendre des profits (en plus du fait que ce ne fut pas une bonne journée pour la Bourse hier).

Ce que les résultats de Bombardier nous disent clairement c’est que les perspectives à court terme du secteur aéronautique sont sombres. Dans le trimestre, il y a eu 41 annulations de commandes pour des avions d’affaires (61 annulations moins 20 commandes). Cela se compare à 43 appareils livrés pendant le trimestre.

Bombardier a maintenant 25 avions neufs en stocks de même que 35 avions usagés.

Du côté du transport en commun, les revenus sont en hausse et les marges bénéficiaires s’améliorent, ce qui est une très bonne nouvelle.

Par contre, comme le secteur aéronautique est beaucoup plus rentable (en particulier le segment des avions d’affaires) et que la reprise de cette industrie est difficilement envisageable avant une couple d’année, cela fait de Bombardier un titre très difficile à évaluer.

Qu’en pensez-vous ?