Si l’activité économique ralentit, c’est parce que les institutions financières ont fermé le robinet du crédit. Engorgées de bilans contenant actifs immobiliers dépréciés, les banques commerciales sont doublement vigilantes. Si bien qu’elles ne concèdent à accorder des hypothèques, des dettes cartes de crédit, des financements de voitures qu’aux emprunteurs aux dossiers de crédit impeccables. Les entreprises ne sont guère mieux loties et seules celles jugées très fiables parviennent à émettre des obligations.
Par conséquent, «la consommation sera au mieux atone dans les prochains mois», souligne Ben Bernanke.
Quant au coup de pouce que l’économie américaine avait reçu de son secteur de l’exportation au début de 2008, il ne faut pas y compter. «Les perspectives pour les pays étrangers se sont aussi détériorées et la contribution du secteur de l’exportation ne sera pas aussi forte qu’au premier semestre», dit-il.
La clé du retour de la croissance demeure la stabilisation du système financier. Il implore le Congrès d’agir pour contrer les menaces qui pèsent sur le système financier. En clair, il faudrait que le Congrès vote pour le plan de sauvetage d’Henry Paulson. Ce qui apporterait de l’huile à la mécanique financière permettant de remettre en route la machine économique.