(Photo: Sean Kilpatrick pour La Presse canadienne)
Le ministre fédéral de l’Innovation prévient que le Crédit d’urgence pour les grands employeurs, un programme déjà boudé par les compagnies aériennes, figurera tout de même parmi les options présentées bientôt par Ottawa aux dirigeants de cette industrie.
Navdeep Bains soutient que ce programme pourrait jouer un rôle clé dans le plan d’aide fédéral pour sortir les transporteurs aériens de la grave crise financière causée par la pandémie de COVID-19.
Le programme fédéral offre des prêts de 60 millions $ ou plus aux grandes entreprises qui font face à des problèmes de trésorerie. Par contre, le Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE) est assorti d’un taux d’intérêt de 5 %, qui passe à 8 % après la première année — soit bien au-dessus des taux du secteur privé.
Les critiques sont venues de tout le spectre — des conservateurs fédéraux au syndicat Unifor, qui représente 15 000 travailleurs du secteur de l’aviation civile. On déplore les restrictions d’exploitation du programme fédéral et son taux d’intérêt élevé.
Le ministre des Transports, Marc Garneau, déclarait dimanche que l’aide fédérale aux compagnies aériennes dépendra du remboursement des passagers pour les vols annulés, ce que réclament depuis longtemps les partis d’opposition, les défenseurs des droits des passagers — et les milliers de plaintes à l’Office des transports du Canada.
Le ministre Garneau a indiqué dimanche que les pourparlers avec les compagnies aériennes devraient commencer cette semaine.
