Le président et chef de la direction d'Air Canada (TSX:AC.B) a affirmé jeudi devant un comité parlementaire qu'il espérait que les employés remerciés d'Aveos parviennent à se trouver du travail au sein d'autres entreprises d'entretien, de manière à répondre aux besoins du transporteur au Canada.
Calin Rovinescu a expliqué qu'Air Canada avait déjà eu des discussions avec des sociétés d'entretien, canadiennes et étrangères, au sujet des occasions d'affaires au Canada.
Le plus important transporteur aérien du Canada a précisé que de nombreux employés qualifiés étaient disponibles à Montréal, Winnipeg, Toronto et Vancouver.
Air Canada dit qu'il préférerait faire affaire avec des entreprises actives au Canada, pour éviter d'avoir à envoyer ses avions à l'étranger.
M. Rovinescu a expliqué au comité qu'il éprouvait beaucoup de sympathie pour les 2600 employés qui ont perdu leurs emplois quand Aveos a soudainement fermé ses portes.
Il a ajouté qu'Air Canada se conformait à la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada en gérant ses propres activités d'entretien au pays.
Les employés d'Aveos tentent quant à eux de prouver que cette loi contraint la compagnie aérienne à garder les emplois d'entretien au Canada. La loi ne précise pas qui doit effectuer le travail.
M. Rovinescu a dit estimer que le comportement d'Aveos avait nui aux employés et au transporteur. Selon lui, les problèmes de la compagnie découlent du fait qu'elle a été incapable d'attirer d'autres clients qu'Air Canada, qui représentait 90 pour cent de ses revenus.
Une membre néo-démocrate du comité, Olivia Chow, a indiqué à M. Rovinescu que les employés se sentaient trahis par la décision d'Air Canada de mettre fin à ses activités d'entretien au Canada et d'avoir transféré ses employés à Aveos il y a plusieurs mois.
La majorité conservatrice a rejeté la proposition de l'opposition officielle, qui souhaitait convoquer le chef de la direction d'Aveos devant le comité.
La compagnie a jusqu'ici refusé de témoigner et d'expliquer comment ses activités s'étaient tellement détériorées.
Le secrétaire parlementaire du ministre des Transports, Pierre Poilievre, a affirmé que le gouvernement n'avait aucune intention d'établir un plan de sauvetage pour Aveos, car, dit-il, la compagnie a fait faillite après avoir gaspillé un milliard $ en cinq ans.