La fermeture d'IQT rappelle de mauvais souvenirs

Publié le 20/07/2011 à 18:25

La fermeture d'IQT rappelle de mauvais souvenirs

Publié le 20/07/2011 à 18:25

Par La Presse Canadienne

Des efforts menés par des travailleurs en 2008 pourraient aider les employés mis à pied par l'entreprise IQT Solutions.

Pour Fa Lim, la fermeture soudaine, la semaine dernière, des centres d'appels d'IQT Solutions ravive des souvenirs douloureux remontant à 2008. À cette époque, lui-même et 2400 de ses collègues du domaine de la fabrication de pièces automobiles avaient perdu leurs emplois en Ontario, dans ce qui était le début d'une longue épreuve parsemée de revers de fortune, de tentatives de suicide et de chômage chronique.

"Ce fut une expérience dévastatrice, affirme cet ancien employé de Progressive Moulded Products. Quand j'ai entendu cette nouvelle (concernant la fermeture des centres d'appels d'IQT Solutions), ça m'a ramené trois ans en arrière."

Encouragés à prendre des vacances, les employés de l'entreprise se sont heurtés en 2008 à des portes verrouillées sur les 11 sites de production qui avaient été dépouillés de leur équipement. La compagnie de pièces automobiles était victime de la douloureuse restructuration qui a coûté des milliers d'emplois à l'industrie nord-américaine de l'automobile au cours de la dernière récession.

Ne s'étant fait promettre que les salaires dus, les employés de Progressive Moulded Products ont entamé, puis perdu, une lutte pour récupérer plus de 30 millions $ en indemnités de départ, en paie de vacances et en bénéfices.

Leurs efforts, qui ont compris des manifestations et du lobbying auprès des gouvernements, pourraient aider les quelque 1200 employés d'IQT qui ont soudainement perdu leurs emplois la semaine dernière au Québec et en Ontario lorsque la compagnie a déclaré faillite.

Pour Laurell Ritchie, représentante nationale du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile, l'affaire IQT témoigne de l'incapacité des gouvernements de contrôler ce type de comportement de la part d'employeurs. Une partie de la solution pourrait être de modifier les lois.

La Loi sur les faillites, par exemple, donne priorité aux salaires dus, mais pas aux indemnités de départ ou à d'autres formes de paiements.

"Cela signifie que les travailleurs se retrouvent derniers dans la file lorsqu'il y a une procédure de faillite ou de mise sous séquestre", affirme Mme Ritchie.

Plusieurs ex-employés d'IQT pourraient d'ailleurs se retrouver un emploi. La ministre québécoise du Travail, Julie Boulet, a indiqué que trois compagnies avaient fait part de leur intention d'embaucher les travailleurs dans des centres d'appels.

La cause des travailleurs pourrait également être facilitée par l'importante couverture médiatique entourant le dossier.

 

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