1 guichet automatique sur 2 était en panne, aujourd'hui. Photo : Bloomberg.
En Suisse, entre 30 et 50% des guichets automatiques de la banque Crédit Suisse sont tombés en panne aujourd’hui, d’un seul coup. Le problème a duré trois heures, de midi à 15h. Une porte-parole du numéro deux bancaire helvétique a indiqué aux médias qu'il s'agissait d'un «problème de serveurs», sans donner davantage de détails.
La semaine dernière, le même type d’ennui s’est produit pour deux banques québécoises : la Banque Nationale et la Banque Laurentienne. Une panne de courant électrique a, dans un premier temps, bloqué les services aux particuliers et aux entreprises sur Internet. Et dans un second temps, les serveurs électroniques des banques ont été saturés le lendemain par le volume inusité de données à traiter.
«Nous éprouvons des problèmes attribuables à une surcharge des systèmes transactionnels sur Internet. Il y a actuellement trop de trafic, alors nous demandons à nos clients d'utiliser les services en succursale ou téléphoniques, le temps que la situation soit rétablie», avait expliqué Claude Breton, directeur principal, affaires publiques, de la Banque Nationale.
Se pose donc la question suivante : comment se fait-il que les services par Internet tombent de la sorte, un peu partout dans le monde? Une ébauche de réponse se trouve vraisemblablement dans le tout dernier rapport de Deloitte sur ses prédictions technos pour 2012. L’une des prédictions avertit, en effet, que la congestion menace aujourd’hui le Web…
«En 2012, plus de 100 millions d’utilisateurs d’Internet supplémentaires du monde entier devront surveiller leur indicateur de connexion Internet à large bande à cause de l’ajout de limites sur leur consommation pour diminuer la congestion, est-il indiqué dans le rapport.
«Les demandes de données ont déjà obligé de nombreux réseaux de téléphones cellulaires à retirer leurs offres de consommation illimitée, et une tendance semblable pourrait se dessiner en 2012 pour les connexions Internet à large bande. Ces demandes augmentent de plus de 30% par an et la congestion lors des périodes d’affluence oblige de nombreux fournisseurs de réseaux à ralentir la cadence ou à facturer les gigaoctets supplémentaires. Les limites imposées aux réseaux mobiles ont forcé de nombreux consommateurs à transférer une partie de leur consommation sur des réseaux Wi-Fi, ce qui a augmenté davantage la pression sur les réseaux déjà congestionnés», ajoute l'étude.