Le Bureau de la concurrence du Canada continue de mener sa propre investigation sur un scandale international qui a déjà coûté des millions de dollars à la banque britannique Barclays et contraint son chef de la direction à démissionner.
Selon les documents déposés auprès d'une cour de l'Ontario, le Bureau enquêterait sur l'implication possible d'institutions canadiennes dans cette affaire de collusion qui a bouleversé le monde financier.
Ils offrent un portrait détaillé des présumées manoeuvres de six banques internationales, qui auraient prétendument comploté pour établir le taux interbancaire offert à Londres (LIBOR) en yens, selon leurs besoins et leur situation commerciale.
L'une des institutions citées, la branche canadienne de la Banque royale d'Écosse, a contesté la démarche du Bureau de la concurrence devant les tribunaux, soutenant qu'elle était inconstitutionnelle et qu'elle dépassait le mandat de l'organisme fédéral. Gabrielle Tassé, l'une des porte-parole du Bureau, a toutefois déclaré que l'enquête se poursuivait.
Le LIBOR est un taux de référence qui influence le prix des emprunts pour les entreprises, les institutions financières, les gouvernements et les consommateurs. Jusqu'à présent, Barclays a dû verser 455 millions $US en amendes alors que son chef de la direction, Bob Diamond, a été forcé de quitter son poste.
En page 2, les conséquences pour les Canadiens