Goldman Sachs révise son plan pour Facebook

Publié le 18/01/2011 à 09:52, mis à jour le 24/01/2011 à 16:32

Goldman Sachs révise son plan pour Facebook

Publié le 18/01/2011 à 09:52, mis à jour le 24/01/2011 à 16:32

Par Olivier Schmouker

Facebook est évalué à 50 G$ US. Photo : Bloomberg.

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a finalement préféré reculer, concernant son plan pour donner la possibilité à ses clients américains de devenir actionnaires du réseau social Facebook. Pourquoi? Parce qu’elle risquait de se retrouver dans une tourmente judiciaire…

Ainsi, la direction de Goldman Sachs a dû abandonner son projet initial de faire participer ses riches clients américains à un placement de 1,5 milliard de dollars américains dans le capital de Facebook. Celui-ci était le suivant…

La banque est devenue actionnaire de Facebook en début d’année, après y avoir investi quelque 500 millions de dollars américains, ce qui a porté d’un coup la valorisation du réseau social à 50 milliards de dollars américains. En échange, elle se retrouve à la tête de 0,9% des actions de Facebook. L’idée de Goldman Sachs, c’était de recruter des actionnaires parmi ses clients les plus fortunés, histoire d’apporter 1,5 milliard de dollars supplémentaires à Facebook.

Il y a une dizaine de jours, Goldman Sachs a adressé un courriel spécial à ses clients qui pourraient être intéressés d’entrer dans le capital du site Web cofondé par Mark Zuckerberg. Dans celui-ci, il était indiqué que pour limiter le nombre de candidats, l'opération serait réservée à ceux qui disposeraient d'un patrimoine minimum de 10 millions de dollars. Et pour s'assurer de leur motivation, ceux-ci devraient être prêts à acheter au minimum pour 2 millions de dollars d’actions de Facebook, lesquelles ne pourraient pas être revendues avant 2013.

Mais voilà, malgré son expérience des marchés, Goldman Sachs s'est apparemment fait surprendre par les fuites dans la presse ainsi que par le battage médiatique fait autour de l'opération. Du coup, elle risque désormais d'attirer les foudres des autorités boursières américaines, des foudres si terribles qu’elle a préféré reculer. Un des problèmes, c’est que, selon la législation financière en vigueur aux États-Unis, les placements privés ne sont pas censés bénéficier d'une forte publicité, mais d'une «promotion limitée». Une chose difficle à faire dès que l’on touche Facebook...

Sans surprise, des clients américains ont aussitôt exprimé leur déception. Une déception d’autant plus vive que Goldman Sachs n’a pas écarté une possiblité : profiter d’une faille juridique, et mener malgré tour l’opération envisagée, mais en n’en faisant profiter que ses clients établis à l’étranger.

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