Fusion des Bourses : la Banque Laurentienne s'inquiète pour les PME

Publié le 15/03/2011 à 14:20, mis à jour le 18/03/2011 à 14:06

Fusion des Bourses : la Banque Laurentienne s'inquiète pour les PME

Publié le 15/03/2011 à 14:20, mis à jour le 18/03/2011 à 14:06

Par Mathieu Lavallée

Le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille. Photo : LesAffaires.com

La Banque Laurentienne n'est pas en faveur de la fusion des bourses de Londres et Toronto et voudrait que le Groupe TMX, qui exploite les bourses de Toronto et Montréal, réponde adéquatement aux questions qui sont toujours en suspend.

C'est ce qu'a affirmé le président et chef de la direction de la banque Réjean Robitaille en marge de l'assemblée annuelle des actionnaires aujourd'hui à Montréal.

« Ce qui me chicote le plus, et il faudrait demander au TMX de répondre, c'est ce qui va se passer avec les PME », a-t-il lancé en conférence de presse lorsque questionné par LesAffaires.com sur le sujet.

Alors que la question de la fusion des deux bourses ne fait pas l'unanimité dans le milieu bancaire et financier canadien, M. Robitaille en vient à se demander si certaines des banques du pays n'ont pas un parti pris. « Nous, notre parti prix, c'est envers les PME », a-t-il laissé tomber, sans en dire davantage.

EN VIDÉO : 90 sec. avec Réjean Robitaille: "les gens du TMX doivent s'expliquer davantage"

Il s'inquiète surtout de la capacité des PME à utiliser les marchés boursiers pour obtenir des capitaux. « Lorsqu'on pose la question, on nous répond de ne pas s'inquiéter, que tout ira bien, mais je n'en suis pas sûr », a poursuivi M. Robitaille. Il craint que les PME ne se voient imposer des normes internationales plus exigeantes, ce qui limiterait leurs options pour obtenir du financement. Il espère des réponses du Groupe TMX au courant des prochaines semaines.

Des clients de la banque l'ont déjà approché à ce sujet, a-t-il ajouté.

« Tant et aussi longtemps que nous n'aurons pas plus d'informations sur ces aspects, je vous dirais que la position de la Banque serait contre la fusion », a conclu M. Robitaille.

Il se questionne aussi sur la perte de pouvoir du Groupe TMX à l'intérieur de la nouvelle organisation, d'autant qu'une future transaction avec une autre bourse internationale diluerait encore plus l'influence de Toronto et Montréal.

M. Robitaille concède cependant que la fusion aux allures d'acquisitions comporte certains avantages. Le regroupement nous ouvrirait les portes du monde dans un contexte de mondialisation, nous permettraient de nous spécialiser dans les secteurs des ressources naturelles et des produits dérivés, sans compter les synergies technologiques possibles, indique-t-il.

DOSSIER : La fusion des bourses de Londres et Toronto

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