La banque britannique HSBC a accepté de payer le montant record de 1,92 milliard de dollars pour mettre fin à des poursuites aux États-Unis, où elle était accusée de complicité de blanchiment au profit de trafiquants, de terroristes et de l'Iran.
« HSBC a conclu un accord avec les autorités américaines dans le cadre d'investigations concernant des infractions aux lois sur les sanctions (frappant certaines entités criminelles ou assimilées) et la lutte contre le blanchiment d'argent », a annoncé mardi la banque dans un communiqué.
HSBC met ainsi fin à une série d'enquêtes menées par le Trésor, le Département de la Justice, des agences fédérales et le procureur général de Manhattan à New York.
« Nous assumons la responsabilité de nos erreurs passées (...). HSBC est toutefois aujourd'hui une organisation fondamentalement différente de celle qui a commis ces erreurs », a affirmé le patron de la banque, Stuart Gulliver, citant notamment la rupture de liens d'activité douteux avec 109 entités diverses.
La banque avait reconnu en juillet des « défaillances » et présenté publiquement ses excuses devant une commission d'enquête du Sénat américain pour avoir manqué de vigilance face à de possibles opérations de blanchiment d'argent.
Selon des documents de justice américains, la banque aurait toutefois agi « intentionnellement et en toute connaissance de cause » en relâchant ses contrôles sur des pays à risque ou en « facilitant » des transactions avec des pays placés sur la liste noire des États-Unis, dont l'Iran, la Birmanie ou Cuba.