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Genivar et SNC-Lavalin, deux importantes sociétés d’ingénierie québécoise, pourraient souffrir -du moins à court terme- d’un nettoyage dans l’industrie de la construction.
C’est du moins l’avis de Claude Proulx, analyste financier pour le compte de BMO Marchés des capitaux, exprimé dans une note publiée ce matin à l’endroit des investisseurs.
Ce dernier explique que les nouvelles mesures d’attribution de contrats que le ministère des Transports du Québec mettra en place pour faire suite aux révélations de collusions et contributions politiques illégales contenues dans le rapport Duchesneau, risquent de nuire à court terme à la profitabilité des deux sociétés d’ingénierie.
Dépendance à Transport Québec?
L’analyste Claude Proulx souligne que 9,1% du volume d’affaires de Genivar provenait du ministère des Transports du Québec en 2009. Un pourcentage qui a toutes les chances de s’être maintenu, voire de s'être accru, juge M. Proulx, étant donné l’augmentation des dépenses d’infrastructure en 2010 et 2011.
Déjà, rappelle l'analyste, de nouvelles mesures d’attribution de contrats, instaurées par le gouvernement du Québec depuis le début de 2011, et l’accroissement de la compétition –résultat de la fin du programme fédéral de stimulation de l’économie- ont fait baisser les marges bénéficiaires de l’entreprise depuis le début de l’année.
Pour sa part, la part de Transport Québec dans le volume d’affaires total de SNC-Lavalin est plus modeste. Récemment, son président et chef de la direction a indiqué que ces contrats représentaient moins de 2% à 3% de son chiffre d’affaires.
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En conséquence, l’analyste de la BMO estime que les deux québécoises, SNC comme Genivar, pourraient voir leur volume d’affaires diminuer, résultats de nouvelles mesures de contrôle. Et cela, même si à plus long terme, celles-ci pourraient sortir gagnantes d'un tel nettoyage.
La BMO croit en outre que plus de projets en partenariat public-privé pourraient naître, ce qui favoriserait à plus long terme les plus grandes entreprises telles SNC-Lavalin, et Genivar dans une moindre mesure.
Cela dit, la BMO maintient inchangés les cours cibles de ces deux entreprises. Celui de Genivar s'élève à 25,50$ et celui de SNC-Lavalin s'élève à 66,00$.
Peu avant 15 heures, le titre de SNC-Lavalin se négociait à 45,66$ à la Bourse de Toronto, en hausse de 2,31%. L’action de Genivar se négociait à 24,50$, en hausse de 0,62%.
