Québec accorde son appui à l'éventuel accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne après avoir obtenu "des garanties formelles" du gouvernement fédéral, a annoncé vendredi le ministre des Finances du Québec.
Pour les entreprises québécoises, une "étape importante" vient d'être franchie en vue de la diversification et de la consolidation d'un accès au marché européen, a signalé Nicolas Marceau.
Le Canada et l'UE ont annoncé vendredi à Bruxelles avoir conclu une entente de principe sur un éventuel accord de libre-échange, après environ quatre ans de négociations.
La veille, l'Union des producteurs agricoles (UPA) et la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ) avaient dénoncé la conclusion prochaine de cet accord.
Le Canada a notamment consenti que soit doublé le quota sur les fromages de l'UE exportés vers le Canada en échange d'un accès accru au marché européen pour les producteurs canadiens de boeuf et de porc.
Selon l'UPA, l'importation de fromages européens au Canada passerait de 14 000 à 32 000 tonnes par année. L'ensemble des importations de fromages sur le marché canadien, tous pays confondus, passerait de 20 000 à 38 000 tonnes si l'accord est conclu.
Le texte de l'entente commerciale demeure secret et nécessitera "des révisions et des ajustements", en plus d'un passage sous l'oeil des avocats pour s'assurer que le tout "se tient" sur un plan juridique, a fait savoir un responsable canadien se trouvant dans la capitale belge.
Il pourrait encore s'écouler de 18 à 24 mois avant que l'Europe ne donne son approbation finale, et le Canada agira selon un échéancier similaire, a précisé le responsable.
