Pour la première fois dans la campagne électorale, le chef libéral occupe plus d’espace que la première ministre sortante dans les médias et les réseaux sociaux.
Selon les données d’Eureka Analytik compilées entre le 22 et le 28 mars, Philippe Couillard a occupé 32 % de la tarte médiatique, contre 31 % pour Pauline Marois. L’avance est mince, mais c’est la première fois que l’aspirant au poste de premier ministre du Québec passe devant la chef péquiste. Durant la semaine précédente, Pauline Marois occupait 35 % de l’espace médiatique, contre 30 % pour son opposant libéral. Cette montée de Philippe Couillard correspond à la sortie dans les médias des révélations sur un compte de banque qu'il détenait dans un paradis fiscal alors qu'il travaillait en Arabie saoudite, dans les années 1990.
Quant à François Legault et et Françoise David, ils couvraient respectivement 24 et 9 % du champ médiatique entre le 22 et le 28 mars.
Pour arriver à ces résultats, Eureka Analytik a passé au peigne fin la presse imprimée, les fils de presse, les sites Web, les blogues, la radio, la télévision et les médias sociaux. Il s’agit de données normalisées, c’est-à-dire que la portée de chaque médias a été incluse dans l’équation pour déterminer le poids médiatique de chacune des personnalités politiques.
À la demande de Les Affaires, Eureka Analytik a également mesuré le poids médiatique des ténors économiques des principaux partis. Pierre Karl Péladeau domine encore outrageusement tous les candidats susceptibles d’hériter d’un portefeuille économique. Il s’accapare 58 % de la tarte médiatique. Il est suivi par Nicolas Marceau (12 %), Stéphane Lebouyonnec (7 %), Carlos Leitao (7%) et Jacques Daoust (6 %). Simon Prévost, Martin Coiteux, et Christian Dubé se partagent les miettes.
Bien que considérable, le poids médiatique de PKP est en baisse. Dans la semaine précédente, l’homme d’affaires occupait plus de 70 % de l’espace médiatique parmi les candidats «économiques».