Le Conference Board du Canada s'attend à ce que la croissance de l'économie canadienne ralentisse au second semestre de cette année. L'organisme attribue ce ralentissement au rythme non viable des dépenses de consommation et à la précarité de la reprise aux États-Unis.
Les dépenses de consommation ont aidé à faire tourner l'économie après la récession. Mais selon Pedro Antunes, directeur des prévisions économiques au Conference Board, ces dépenses augmentent plus vite que les revenus depuis le milieu de l'an dernier, d'où le risque de ne plus pouvoir suivre le rythme actuel au deuxième semestre.
Le Conference Board prévoit une croissance de 3,6 pour cent cette année mais avance que la plupart des gains auront été réalisés au cours des six premiers mois de l'année. Le ralentissement de la reprise devrait ensuite limiter la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel à 2,9 pour cent en 2011.
Le Board explique que les perspectives canadiennes dépendent beaucoup d'un éventuel rebond des dépenses des ménages américains, restées fragiles dans un pays où la croissance de l'emploi et des revenus piétine. Il ajoute que la crise de la dette européenne continue d'inquiéter les marchés financiers, ce qui rend la relance de la demande américaine encore plus incertaine.
L'organisme estime que le secteur du commerce canadien ne profitera vraisemblablement pas d'une croissance globale cette année, surtout à cause de la réticence des consommateurs américains à dépenser. De plus, la vigueur du huard nuira aux exportations.
