L'économie verte sème jusqu'en Grande-Bretagne

Publié le 30/04/2011 à 00:00, mis à jour le 28/04/2011 à 14:08

L'économie verte sème jusqu'en Grande-Bretagne

Publié le 30/04/2011 à 00:00, mis à jour le 28/04/2011 à 14:08

Par Claudine Hébert

[Photo : Machinex]

Qui aurait cru il y a 20 ans que la gestion des matières résiduelles deviendrait un pilier de l'économie du Centre-du-Québec ? L'audace a donné raison à la région. Son savoir-faire voyage au-delà des frontières.

La récente aventure de Machinex au Royaume-Uni en est un bel exemple. L'entreprise de Plessisville vient d'inaugurer, à Londres, un mégacentre de tri parmi les plus automatisés du monde. L'installation, qui traitera annuellement plus de 84 000 tonnes de matières recyclables, a coûté au bas mot 20 millions de dollars (M$). Cette installation de plus de trois étages comprend une centaine de convoyeurs et 14 unités de tri optique servant à séparer le papier, le verre, le métal et le plastique. À part la technologie optique fabriquée en France, tout provient des ateliers de Machinex, situés à Plessisville et à Princeville.

" Notre produit n'était pas le moins cher lors de l'appel d'offres. Mais notre concept innovant, dont le design maximise l'utilisation de l'espace, a séduit les Anglais au détriment des produits de nos concurrents allemands et américains ", souligne Michael Drolet, directeur des ventes chez Machinex, qui compte 230 employés.

Ce lucratif contrat se traduit déjà par la construction prochaine de deux autres centres de tri d'aussi grande envergure en Grande-Bretagne. Cinq autres projets, toujours chez les Britanniques, sont également envisagés. " Ce pays compte maintenant pour la moitié de nos exportations. Au total, plus de 80 % de notre chiffre d'affaires provient de l'étranger ", souligne M. Drolet, précisant que plusieurs grandes villes américaines telles que New York, Chicago, Philadelphie et Buffalo font déjà confiance à l'expertise de Machinex.

Le défi du financement

Si les affaires de cette entreprise sont bonnes, ce n'est toutefois pas le cas pour l'ensemble de l'industrie. Sylvain Langlais, ex-président et directeur général de Recyclage Granutech, à Plessisville, peut en témoigner. Son entreprise, la seule de l'est du Canada à être spécialisée dans la récupération et le recyclage de pneus surdimensionnés, a cessé ses activités il y a deux mois pour une période indéterminée. Malgré les nombreux honneurs reçus depuis sa création en 2002, la PME, dont l'effectif a parfois dépassé les 50 employés, faisait face à de sérieux problèmes de financement.

" Tant que la réglementation sur la gestion des matières résiduelles manquera de mordant et qu'il coûtera moins cher d'enfouir plutôt que de valoriser, notre secteur connaîtra des turbulences ", explique M. Langlais, qui occupe également le poste de président du Groupe MR³, l'organisme né du créneau ACCORD qui regroupe les entreprises de gestion de matières résiduelles du Centre-du-Québec

Dans la région, le secteur génère un chiffre d'affaires de près de 500 M$. Il regroupe 80 entreprises employant plus de 3 000 personnes, soit plus de 20 % des travailleurs évoluant dans ce domaine à l'échelle du Québec.

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