Pour accroître ses activités de gestion du patrimoine, inférieures à celles de ses pairs, Banque Scotia (Tor., BNS, 55,63 $) a acquis le 22 novembre les parts qu'elle ne détenait pas déjà dans Patrimoine Dundee. Selon les observateurs, cette acquisition de 2,3 milliards de dollars (G$) sera bénéfique à long terme. Toutefois, elle comporte des bémols à court terme, ajoutent-ils.
Banque Scotia n'a pas acheté Patrimoine Dundee au rabais, note Ohad Lederer, analyste bancaire de Veritas Investment Research : " Elle a vraiment payé la juste valeur ", dit-il. Le prix d'achat de 23 $ par action représente une prime de 18 % par rapport au prix de clôture de Dundee, qui a précédé l'annonce (19,47 $), et un multiple de 22 par rapport au bénéfice par action (BPA) prévu en 2011.
Par conséquent, cet achat mettra du temps avant d'avoir une influence bénéfique sur les résultats. " Il va bonifier le BPA de 0,12 $ à partir de la troisième année ", estime Peter A. Rozenberg, analyste chez UBS, en précisant que le coût moyen pour la Banque Scotia, comprenant la participation de 18 % achetée en 2007, est de 17 $ l'action.
En revanche, l'acquisition ne modifiera pas la santé financière de Scotia, dit-il. " Le ratio de solvabilité Tier One augmentera seulement de 10 points de base. "
L'analyste de la firme UBS conclut que le titre de Banque Scotia est attrayant à long terme. Une opinion que partage Lidia Parfeniuk, analyste bancaire chez Standard & Poor's.