Les résultats d'un nouveau sondage laissent entendre que près de 60 % des Canadiens auraient du mal à payer leurs factures si leur paie leur était versée avec une semaine de retard.

Le sondage de l'Association canadienne de la paie (ACP) permet de constater que les Canadiens vivent pour la plupart d'une paie à l'autre, mais aussi qu'ils peinent à épargner en prévision de leur retraite.

Selon ce sondage, dont les résultats doivent être rendus publics lundi, 59 pour cent des Canadiens en arracheraient s'il leur manquait un chèque de paie.

Le président et chef de la direction de l'ACP, Patrick Culhane, s'est dit étonné par ces résultats, qui vont à l'encontre de la recommandation habituelle des conseillers financiers, selon lesquels les gens devraient mettre de côté l'équivalent de trois mois de salaire pour des dépenses telles que le loyer, l'épicerie et les factures mensuelles, en cas d'urgence.

Parmi les personnes approchées par les sondeurs, les jeunes travailleurs sont ceux qui ont le plus de mal à joindre les deux bouts. En effet, 45 pour cent des gens âgés de 18 à 34 ans auraient de sérieux ennuis si le versement de leur paie était retardé.

Sans surprise, 72 pour cent des personnes monoparentales ont indiqué qu'il serait difficile d'acquitter leurs obligations financières avec une paie en moins.

Le sondage permet également de constater que 50 pour cent des Canadiens ne sont pas en mesure de mettre de côté plus de cinq pour cent de leur paie nette en vue de leur retraite.

Le sondage de l'ACP a été mené par la firme de Calgary Frameworks Parterns auprès de 2800 travailleurs de partout au pays, par Internet. Ses résultats présentent une marge d'erreur de 3,1 pour cent, 19 fois sur 20.