Le nombre de Tchèques qui ont déclaré une faillite personnelle a plus que doublé en 2009.
C’est en tout cas ce que rapporte le site internet de Radio Prague, selon lequel la montée en flèche des faillites personnelles caractérise l’année 2009 qui vient de s’achever.
En effet, sur près de 5000 faillites déclarées en 2009, plus de la moitié ont été des faillites familiales. Un phénomène nouveau pour ce pays où la loi ne l’autorise que depuis janvier 2008.
En deux ans, le nombre de personnes ayant eu recours à cet instrument a augmenté de près de 250 %, souligne Věra Kameníčková, analyste de Czech crédit bureau, premier organisateur des registres de crédit en République tchèque.
L’accroissement du nombre de faillites serait le résultat direct de la crise financière et économique qui a frappé la République tchèque en 2009. En décembre dernier, 9 % de la population active de ce pays était à la recherche d’un emploi.
Mis à part un accès au crédit trop aisé, une meilleure connaissance de cet instrument par la population expliquerait aussi cette hausse du nombre de faillites.Cette solution est en tout cas meilleure que si le huissier de justice vient récupérer la somme due, observe David Šmejkal, du bureau de consultation pour le financement en détresse, cité par Radio Prague.
« La saisie est une mesure plus drastique, dit-il, (…) alors que la personne qui fait faillite est autorisée à rembourser ses dettes à hauteur de 30 % du montant global. »
Les données du mois de décembre 2009 laissent supposer que la situation ne sera pas meilleure au premier semestre 2010.