M. Stephenson a indiqué qu'il recherche des entreprises qui peuvent maintenir leurs paiements.
L'exploitant de pipeline et distributeur d'essence établi à Calgary, Enbridge (TSX:ENB), par exemple, traîne derrière lui 50 ans d'histoire de maintien ou de hausse de ses dividendes.
M. Stephenson apprécie également Emera (TSX:EMA) et le Fonds Inter Pipeline (TSX:IPL.UN) qui, tout comme Enbridge, sont loin d'être aussi exposées à la fluctuation des prix des produits de base que les autres sociétés d'énergie.
Les entreprises qui distribuent des dividendes sont généralement des sociétés de premier ordre qui ne grossissent pas aussi rapidement que leurs contreparties, puisqu'elles sont plus petites.
"Ce ne sera jamais une entreprise deux fois plus grosses d'une année à l'autre. Mais vous ne l'avez pas acheté pour ça, vous l'avez acheté parce qu'elle était stable et solide et sûre et que vous gagnerez peut-être un peu d'argent sur les parts ou les actions", a expliqué M. Stephenson.
Mais dernièrement, certaines entreprises ont suspendu ou cessé l'attribution de dividendes, afin de rembourser progressivement une dette.
"C'est habituellement une solution de dernier recours et les entreprises n'aiment pas suspendre ou réduire leurs versements de dividendes, simplement parce que cela ne procure pas un haut niveau de confiance au cour de leur action. Cela envoie plutôt le signal que 'hey, vous êtes un peu dans le trouble'", a indiqué Andrew Beer, directeur de la planification des investissements stratégiques chez Groupe Investors, à Winnipeg.
M. Beer considère de son côté que les finances canadiennes _ les banques et les actions de compagnies d'assurances _ sont de bons choix d'investissement, en ce moment, même s'ils ont souffert des contrecoups "par association", en raison de la myriade de problèmes qui touchent leurs homologues américains.
"Nous n'avons vu aucun signe que nos banques vont mettre fin au versement de dividendes et on ne peut pas dire qu'elles ne pourraient pas le faire, à mesure que cette récession se poursuit. Mais pour l'instant tout a été stable", a assuré M. Beer.
Plusieurs fiducies de revenu canadiennes, qui évitent de payer des impôts sur le revenu des sociétés en distribuant au compte-gouttes leurs liquidités aux investisseurs, ont procédé à des réductions de leurs versements _ appelés dans leur cas des distributions, et non des dividendes.
"Nous n'avons pas vu la fin du mal que subiront les fiducies de revenu dans le secteur énergétique", a avancé le vice-président directeur et gestionnaire de portefeuille de la firme AIC Investment Services, James Cole.