L'or grimpe depuis déjà 10 ans et a fracassé un record de 1 424,50 $US l'once, le 7 décembre 2010. Pas étonnant que sa valeur soulève tant d'émotions. D'un côté, ses partisans y voient un refuge unique; de l'autre, les sceptiques y perçoivent un mouvement spéculatif d'un actif à la mode.
" L'or grimpe surtout parce que de nouveaux acheteurs parient que le métal jaune continuera de s'apprécier. Ce genre de logique en boucle est un danger ", dit Dan Hallett, vice-président, de HighView Financial Group.
À court terme toutefois, l'or a de bonnes chances de poursuivre son ascension, car de nouveaux acheteurs se pointeront le bout du nez. Un premier fonds d'or négocié en Bourse vient de faire son entrée en Chine. Lion Fund Management prévoit récolter 500 millions de dollars américains auprès des investisseurs chinois afin de l'investir dans des fonds d'or à l'étranger.
Goldman Sachs y va aussi de sa prévision : l'or grimpera jusqu'à un record 1 750 $US d'ici 2012, grâce à l'effet stimulant des liquidités injectées par les gouvernements. Le métal précieux pourrait chuter de 30 % en 2011, croit pour sa part Pierre Lapointe, stratège de Brockhouse Cooper, si la demande de la part des financiers se tarissait.
" Un simple plafonnement du cours de l'or inciterait les investisseurs déçus à vendre leurs fonds d'or négociés en Bourse, ce qui amplifierait le recul du prix de l'or ", explique-t-il.
Comment s'y retrouver parmi ces arguments divergents ? En consacrant une portion modeste de son portefeuille à l'or, en tant que source de diversification, tout en étant prêt à accepter tout mouvement de recul.
