Les investisseurs devraient avoir des attentes plus modestes quant aux futures augmentations de dividendes des banques.

Selon une étude de l'analyste John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux, le rythme de croissance des dividendes des banques canadiennes ralentira substantiellement au cours des cinq à dix prochaines années.

Il prévoit que les dividendes augmenteront en moyenne de 3 à 4 % par année. Ce qui est loin de la croissance moyenne de 13,4 % par année lors des 10 dernières années.

Les actionnaires des banques ont profité de la hausse généreuse des dividendes qui a surpassé de beaucoup celle des profits. Ainsi, selon M. Reucassel, de 2000 à 2010, l'augmentation des bénéfices s'est établie à seulement 7,5 %. Situation tout à l'opposé pendant la décennie 1990-2000, alors que les dividendes ont crû moins rapidement que les bénéfices (8,3 % par rapport à 12,2 %).

Pour la période 2010-2020, l'analyste s'attend à une croissance des profits de 6 % par année et de seulement 3,5 % des dividendes.

Des facteurs influeront sur cette croissance. D'abord, en vertu des futures règles de capitalisation des banques, M. Reucassel prévoit que les institutions financières diminueront graduellement la portion de leurs bénéfices qu'elles versent en dividendes de 50 à 40 %. Ensuite, la croissance des bénéfices ralentira à 5 ou 7 % en moyenne par année.

" La croissance à long terme du dividende est liée directement à celle des bénéfices par action ", observe l'analyste. L'analyste conserve sa recommandation sectorielle neutre.

Ses titres préférés sont ceux de la Banque TD, de la Banque Scotia et de la Banque Nationale.