Cette règle a échappé à quelque 70 000 Canadiens en 2009, qui ont dépassé le plafond autorisé. Ils ont reçu une lettre de l'Agence du revenu du Canada (ARC) au sujet de leurs " cotisations excédentaires ". Certains avaient déposé 3 000 $ dans leur CELI, en avaient retiré 2 000 $ puis redéposé 3 000 $ ; leurs droits de cotisation avaient donc dépassé de 1 000 $ le plafond permis de 5 000 $. La Loi prévoit une pénalité de 1 % par mois sur toute somme excédentaire, mais Ottawa a décidé, pour cette première année, de ne pas sévir à l'égard des contribuables de bonne foi dont la cotisation nette n'avait pas excédé 5 000 $ en 2009.
5) 5 000 $, ce n'est ni trop ni trop peu
Pour certains, le plafond de 5 000 $ des CELI est trop bas pour y investir. " C'est une erreur ; si vous en avez les moyens, c'est une belle occasion d'économiser de l'impôt ", estime Jean-Rémy Deschênes, responsable, affaires et gestion du patrimoine au Mouvement Desjardins. " Les CELI sont la plus grande révolution fiscale depuis la création des REER en 1957. " D'autant plus que ce plafond est relatif : les droits de cotisation de 5 000 $ s'accumulent d'année en année et sont indexés à l'inflation.
Au contraire, ceux qui n'ont pas 5 000 $ à y verser croient que le CELI n'est pas pour eux. C'est aussi une erreur, puisque souscrire à un CELI ne requiert pas de cotisation minimum.
6) Presque tous les produits financiers sont admissibles
" Les CELI ont été mal nommés, dit Jean-Rémy Deschênes. Ce ne sont pas des comptes d'épargne, mais des régimes d'épargne. " En clair, vous pouvez y verser une panoplie de produits financiers, qu'ils proviennent du Canada ou de l'étranger : obligations, métaux, certificats de placement garanti, actions, indices, fonds distincts, fonds communs... Les actions d'une entreprise à laquelle vous êtes étroitement lié sont l'une des rares choses que vous ne pouvez pas ajouter à un CELI.