Trois choses à vérifier pour évaluer sa couverture d'assurance

Publié le 04/01/2016 à 09:19

Trois choses à vérifier pour évaluer sa couverture d'assurance

Publié le 04/01/2016 à 09:19

Assurances vie, invalidité, maladie grave, habitation, auto, voyage... Être assuré est une chose, mais encore faut-il que la couverture d’assurance corresponde aux besoins de chacun. Quelques conseils pour choisir les bonnes assurances.

1. Connaître et évaluer ses besoins

Il faut comprendre ce qu’on achète et connaître les raisons pour lesquelles on le fait, affirme d’entrée de jeu Xavier Baribeau, CPA, CMA, représentant en épargne collective et conseiller en sécurité financière pour le Groupe Investors. « Un jeune homme de 27 ans célibataire et sans personne à charge n’aura probablement pas besoin d’une assurance vie, alors que la mère de deux jeunes enfants devrait en avoir une très bonne », illustre-t-il.

Il est possible d’être assuré mur à mur pour tout et n’importe quoi, car les produits d’assurance sont nombreux. Encore faut-il savoir si on en a réellement besoin, poursuit Xavier Baribeau. C’est le constat qu’ont fait Nancy Lavoie et son conjoint, qui ont récemment changé la majorité de leurs polices d’assurance. « Je suis de nature plutôt insécure, et le monde de l’assurance est un monde qui peut jouer sur nos peurs et notre insécurité, croit la mère de famille dans la quarantaine. Notre conseiller financier nous a fait réaliser qu’on était beaucoup trop assurés par rapport à nos besoins. »

Conséquence : le couple déboursait pas moins de 400 $ par mois en assurances de toutes sortes. « Aujourd’hui, en étant mieux assurés et selon nos besoins, on paye 190 $ par mois, toutes assurances confondues, et on met plus d’argent dans nos placements », se réjouit-elle.

2. S’assurer pour les bons montants

« Souvent, les gens vont penser qu’une assurance vie de 250 000 $ sera suffisante, mais tout dépend de ce qu’il faut protéger », affirme Xavier Baribeau. Un père de famille doit s’assurer d’avoir une assurance vie d’un montant qui couvrira tous les frais de vie de ses enfants jusqu’à 18 ou 20 ans, par exemple.

Après calcul, une assurance vie personnelle de 250 000 $ a été considéré suffisante pour Nancy Lavoie et de 350 000 $ pour son conjoint, considérant que celui-ci est aussi assuré par son employeur. « Pour arriver à ces montants, notre conseiller a principalement tenu compte de nos deux garçons encore à la maison, mais presque rendus à l’âge adulte, du coût de notre hypothèque et de nos salaires respectifs », relate Nancy Lavoie.

Ce genre de calcul doit aussi être fait pour tous les types d’assurances. Pour une assurance habitation, il faut par exemple se demander combien valent tous vos biens s’ils brûlent dans un incendie, ou encore à combien doit s’élever votre assurance responsabilité si vous êtes responsable d’un incendie dans votre immeuble à condo. Pour une assurance invalidité, il faut calculer le montant nécessaire pour bien vivre. Il est aussi important de ne pas oublier d’inclure dans ce montant les sommes placées en épargne pour la retraite, souligne le conseiller en sécurité financière. « Si je suis invalide pour 10 ans et que je n’ai pas pu mettre d’argent de côté pour ma retraite pendant tout ce temps, je risque d’avoir des problèmes plus tard », affirme-t-il.

3. Prioriser

Selon M. Baribeau, l’assurance la plus importante à avoir entre toutes est l’assurance invalidité. « Plusieurs n’hésitent pas à contracter une assurance pour leur télé, mais celle-ci, on l’achète avec un salaire; la plus grande richesse qu’on a et qu’on doit protéger, c’est donc ce salaire, soulève-t-il. L’assurance invalidité vous assure d’avoir des revenus de votre vivant jusqu’à l’âge de la retraite. »

Pas moins de 32 % de la population active utilisera d’ailleurs son assurance invalidité à long terme en cours de carrière, affirme le conseiller en planification financière. « On prend 4 assurances sur la télé au cas où elle briserait, mais parce qu’on mange des brocolis et qu'on fait du jogging, on croit qu’il ne nous arrivera rien », ironise M. Baribeau, soulignant que plusieurs considèrent ce genre d’assurance comme un luxe non nécessaire.

Tous ceux qui ont des enfants ou des personnes à charge, ou encore qui sont cosignataires d’un prêt ou qui ont une dette liée à un endosseur, devraient aussi souscrire à une assurance vie, affirme le conseiller en sécurité financière.

Plusieurs employeurs offrent ce genre d’assurances, mais souscrire à une assurance personnelle peut tout de même être intéressant. « Si on prévoit rester dans la même entreprise pour les 20 prochaines années, l’assurance de l’employeur peut être suffisante selon les termes, sinon il serait important d’avoir une assurance vie personnelle », fait valoir le conseiller en sécurité financière.

Considérant que, si la tendance se maintient, les Canadiens peuvent s’attendre à occuper environ 15 emplois différents au cours de leur carrière, avoir une assurance personnelle non liée à autre chose que soi-même devient plus simple et sécuritaire pour plusieurs. « Et si vous changez d’emploi et qu’aucune assurance n’y est liée, vous risquez de ne plus être assurable si vous avez eu des problèmes de santé entretemps », fait remarquer M. Baribeau.

Pour en savoir plus

L’Autorité des marchés financiers explique en détail tous les produits d’assurance sur son site Internet et énumère plusieurs questions à se poser pour évaluer ses besoins.

 

 

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