Ces étudiants inondés d'offres de crédit

Publié le 01/09/2015 à 09:00

Ces étudiants inondés d'offres de crédit

Publié le 01/09/2015 à 09:00

Le montant du crédit qu’on vous alloue en tant qu’étudiant est proportionnel au salaire qu’on estime que vous ferez plus tard. Pour certains étudiants – en médecine ou en dentisterie, par exemple –, ce montant peut être impressionnant.

«Ce sont des grosses sommes. Quand tu sors du cégep, tu n’as pas nécessairement les aptitudes pour gérer tout ça», résume Mathieu Dumais, qui s’est beaucoup endetté pendant ses études en médecine.

Lorsqu’il a commencé ses études à l’Université de Sherbrooke, en 2004, les banques organisaient des dîners-conférences pour offrir des marges de crédit aux étudiants de sa cohorte. «C’était 50 000 $ pour la première année, et 30 000 $ par année pour les suivantes, se souvient-il. Mais personne ne nous présente l’autre côté de la médaille.»

Mathieu s’est endetté beaucoup plus que ce qu’il aurait dû. «C’est facile de tomber dans un style de vie plus faste. Tu t’en rends plus ou moins compte. Je connais des gens qui se sont acheté une auto neuve…»

À la fin de ses études, Mathieu s’est rendu compte qu’être médecin n’était finalement pas ce qu’il souhaitait faire. Il a recommencé un baccalauréat, en biologie cette fois. Et s’est endetté à nouveau, avec un prêt du gouvernement. «Pendant mon deuxième bac, j’avais trois emplois en même temps, pour pouvoir arriver et continuer de rembourser mes dettes précédentes.»

Il avoue avoir connu des jours difficiles. «C’est quelque chose qui flotte toujours au-dessus de toi, des dettes. Au quotidien, ça peut être difficile à gérer. J’ai même pensé déclarer faillite.»

Aujourd’hui, sept ans plus tard, Mathieu est enseignant en biologie au cégep de Granby. À l’aube de ses 31 ans, il évalue avoir remboursé la moitié de ses dettes. «Je travaille fort et j’ai un rythme de vie beaucoup plus humble», dit-il.

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