L’industrie québécoise du marketing vient de subir une nouvelle perte d’influence au profit de Toronto.
Le brasseur Molson Coors restructure ses effectifs à Montréal et éliminera des dizaines d’emplois administratifs, dont une vingtaine de postes du service marketing, a appris La Presse.
Selon les informations obtenues, Toronto hériterait de l’essentiel des responsabilités du bureau de Montréal pour le marketing de marques des produits Molson Coors.
Cette décision représente un nouveau coup dur pour les professionnels du marketing dans la métropole.
En septembre dernier, Les Affaires apprenait que l’agence montréalaise Marketel avait perdu le compte publicitaire d’Air Canada, dont l’essentiel est passé entre les mains de l’agence torontoise J WalterThompson. Ce mandat occupait 40 personnes.
D’autres entreprises importantes ont déplacé récemment une partie de leur budget publicitaire vers la Ville Reine, dont Bell et BMO.
Montréal se présente comme un pôle créatif, mais un nombre grandissant de décisions de marketing se prennent à Toronto et aux États-Unis. Tel que le décrivait René Vézina lors de l’annonce de Marketel en septembre, le Québec souffre de la tendance lourde de l’homogénéisation des contenus.
Compte tenu de la faible croissance économique, les grandes entreprises cherchent à réduire leurs dépenses de marketing et produisent des campagnes nationales plutôt que locales.