Le Centre de développement et de recherche en imagerie numérique (CDRIN) a ouvert ses portes il y a un mois à Matane. Ce centre de transfert technologique s'ajoute aux 46 déjà existants qui offrent aux entreprises, depuis 1983, une expertise dans des domaines très spécialisés partout au Québec. Leur ancrage régional est un atout pour aider les PME québécoises à innover.
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Lorsque Arkel, une entreprise d'accessoires de vélo de Sherbrooke, a eu besoin de mettre au point un porte-bagage très léger comportant des pièces de plastique, elle s'est heurtée à un défi technologique. L'entreprise, qui compte une vingtaine d'employés, fait pourtant de la R-D en interne. «Mais on est des gens du textile, pas du plastique. On n'avait pas d'expertise dans ce domaine», explique le pdg, Paul McKenzie.
La PME s'est alors tournée vers une solution de proximité et néanmoins pointue en s'adressant au Centre de technologie minérale et de plasturgie (CTMP) de Thetford Mines, qui est doté d'experts et d'une plateforme technique d'envergure notamment pour faire du prototypage rapide. Le Centre a pu mettre au point le porte-bagage d'un poids de 600 g et pouvant supporter 6 kg. «Nous avons breveté notre produit, le Randonneur, dans trois pays européens, et il est en attente de brevet aux États-Unis. C'est notre produit phare, celui qui nous ouvre des marchés», se réjouit Paul McKenzie.
Les centres de transfert technologique, regroupés au sein du Réseau Trans-tech, oeuvrent dans des spécialités très diversifiées : télécommunications, procédés chimiques, forêt boréale, microélectronique, développement de composites, géomatique, etc. Ils représentent 1 050 employés, dont 250 professeurs. Leur mission : aider les entreprises à innover au moyen de la recherche et du transfert technologique, d'un soutien technique ainsi que de formation et d'information.
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Recherche appliquée
«En région, les centres de transfert technologique liés aux cégeps ont été créés à la demande des entreprises régionales qui avaient besoin d'un soutien technologique de proximité. Ils sont importants pour l'industrie, car ils forment la main-d'oeuvre technique», rappelle Claire Boulé, coordonnatrice générale du Réseau. La recherche appliquée y est orientée vers les tendances de développement dans l'industrie. Un bon moyen également pour les professeurs de garder leur formation adaptée aux besoins des entreprises. Pour les étudiants, qui sont souvent stagiaires dans ces centres technologiques, l'expérience est un premier pas vers le marché du travail.
Les centres de transfert technologique sont financés à hauteur de 25 % par les pouvoirs publics, le reste est à la charge des clients. Si Paul McKenzie ne dévoile pas ce qu'il lui en a coûté de faire appel au CTMP, il assure que c'est une somme tout à fait proportionnée au niveau d'expertise de ce Centre. Un investissement stratégique pour l'entreprise, qui a obtenu par ce partenariat son produit vedette.
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