Centres de transfert technologique, sociétés de valorisation universitaire, organismes à but non lucratif chargés de nouer des partenariats entre chercheurs et entreprises... Les initiatives pour rapprocher la recherche et l'industrie se sont multipliées ces 15 dernières années. Pourtant, le monde des affaires ne connaît pas bien l'offre et s'avance souvent timidement vers un monde universitaire longtemps jugé fermé sur la recherche fondamentale et inconciliable avec les impératifs de temps, de prix et de commercialisation de l'industrie.
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Pourtant, l'innovation est un passage obligé pour toutes les entreprises et encore plus pour les PME, qui trouvent souvent leur salut dans un créneau de niche et des solutions innovantes. Difficiles pour les plus petites de s'offrir de la R-D en interne. Les autres ont souvent besoin d'expertises pointues complémentaires qui ne se trouvent pas sur le marché de l'emploi classique, mais seulement dans des centres de recherche spécialisés. Sans prétendre à l'exhaustivité, voici quelques pistes pour s'y retrouver.
Vers qui se tourner ?
> Les sociétés de valorisation universitaire : Sovar, Univalor, Aligo Innovation.
> Le Réseau Trans-tech qui regroupe les centres de transfert technologique des cégeps situés dans l'ensemble du Québec.
> Des centres de recherche spécialisés et axés sur la recherche appliquée et le transfert technologique : Institut national d'optique (optique photonique), CRIQ, CRIAQ (aérospatiale), FPInnovations (foresterie), Consortium Inno-Vé (électrification des transports), le Conseil National de recherche Canada, etc.
> Des organismes comme Mitacs, qui noue des partenariats avec des chercheurs et avec des entreprises pour des projets de recherche courts (de 4 à 6 mois) ou longs (2 ans).
> Des programmes gouvernementaux comme le Programme d'accès à l'innovation pour les entreprises (PAIE).
> AmorChem, un fonds d'action en sciences de la vie, qui s'intéresse aux découvertes faites en laboratoire.
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Quel budget prévoir ?
Les budgets affectés à des partenariats de recherche avec une université ou un centre de recherche varient grandement en fonction du projet. S'agit-il de résoudre une difficulté technique qui demandera peu de temps de recherche au centre ou un simple transfert d'expertise ? Ou encore, votre projet de R-D est-il ambitieux ou demande-t-il un transfert technologique important ? Les sommes à allouer peuvent être d'un ou de quelques milliers de dollars dans le premier cas et atteindre des sommes bien plus importantes dans le deuxième.
Certaines entreprises choisissent de financer des chaires de recherche dont les découvertes pourront leur bénéficier. Là encore, les sommes sont très variables ; par exemple, Laserax, une petite entreprise de découpe par laser de Québec, investira 25 000 $ annuellement pendant cinq ans pour soutenir une chaire industrielle de l'Université Laval, tout en continuant à faire de la R-D en interne.
Certains organismes demandent 20 % de participation de l'entreprise aux coûts de recherche, mais dans certains cas, l'engagement n'est pas exigé en espèces sonnantes et trébuchantes, mais en temps-employé. Selon d'autres formules, notamment celle que propose Mitacs, les entreprises doivent verser un peu plus de 7 000 $ en partenariats de recherche avec des postdoctorants pour effectuer des projets qui s'étalent sur quatre à six mois et 25 000 $ pour un projet de deux ans. L'organisme participe également au projet financièrement.
Si s'offrir des partenariats de recherche avec des chercheurs spécialisés reste un investissement financier conséquent, l'écosystème d'aide à l'innovation pour les entreprises est vaste. Mais il est aussi complexe : subventions, crédits d'impôt, aide à l'emploi de jeunes chercheurs, programmes d'incitation à l'innovation, etc. Les organismes de développement économique locaux ainsi que les cabinets de comptable, notamment, peuvent permettre d'y voir plus clair et de solliciter l'aide la plus appropriée au projet et au profil de l'entreprise.
Comment ça marche ?
Il y a autant de formules que d'organismes. Mais il faut savoir que certains fonctionnent par appels de projets, souvent deux fois par an (printemps et automne). Il est donc nécessaire de se renseigner en amont pour ne pas perdre de temps. Par ailleurs, le partenariat peut prendre différentes formes : contrat de recherche, achat de licence, transfert technologique, etc.
20 %: Certains organismes demandent 20 % de participation de l’entreprise aux coûts de recherche.
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