Boeing pourrait laisser la voie libre à Bombardier dans le secteur des avions de 100 à 150 places, a affirmé Pierre Beaudoin, le pdg de l’entreprise québécoise en entrevue avec une journaliste de l’agence de presse Bloomberg.
Boeing a indiqué qu’elle souhaiterait développer un successeur à son modèle d’avion à fuselage étroit en 2019. L’appareil accueillerait entre 150 et 220 passagers, ce qui laisse la voie libre à Bombardier pour les plus petits modèles, estime M. Beaudoin.
Environ 5 000 appareils avec un nombre de places comparable à la CSeries volent actuellement. Ces appareils ont en moyenne de 13 ans, selon la firme de recherche Ascend. M. Beaudoin anticipe un besoin de renouvellement des flottes au moment de l’arrivée.
«Il y a un marché important, qui n’est peut-être pas considéré comme étant assez grand par Boeing et par Airbus, a commenté M. Beaudoin. Toutefois, nous croyons que, plus de 6 000 appareils en 20 ans, c’est un très bon marché.»
Boeing doit encore décider de sa stratégie dans le secteur des avions à fuselage étroit d’ici le mois de juin. Airbus, quant à elle, ne devrait pas livrer ce type d’appareil avant 2027.
Malgré ce délai pour Airbus, l’entreprise française vient brouiller les cartes pour Bombardier croit, Bertrand Grabowski, administrateur de l’institution financière spécialisée dans le secteur du transport, DVB Bank. «Bombardier propose un produit qui aurait pu intéresser les sociétés aériennes, dit-il. Les choses ont changé. Avec le projet d’Airbus, les entreprises qui regarderont l’appareil de Bombardier se demanderont si elles doivent attendre.»
En début d’après-midi, le titre de Bombardier recule de 1,65% à 6,55$ après avoir connu une progression de plus de 7% mercredi. Bombardier a annoncé la plus importante commande de jets d’affaire de son histoire.
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