L'économie d'Ottawa-Gatineau repose en grande partie sur le gouvernement fédéral et les emplois de qualité qui en découlent. Mais la région «n'a pas connu beaucoup de croissance ces dernières années, étant donné les coupes massives dans les dépenses publiques», rapporte une étude de marché publiée par Cushman & Wakefield. À l'exception du ministère de la Défense, qui prévoit regrouper ses activités dans 7 emplacements au lieu de 47, à compter de la fin 2016, le fédéral ne devrait pas avoir un grand impact sur le marché immobilier au cours des prochaines années.
«Ici, c'est le fédéral qui mène le marché du bureau, explique Charles Masse, vice-président, développement et opérations, du Groupe Heafey, un promoteur immobilier important dans la région. Et pour la prochaine décennie, on ne prévoit pas de grosses demandes de la part du gouvernement.»
Les besoins fédéraux comblés, les propriétaires gestionnaires se concentrent sur le réaménagement des locaux existants. «Il y avait une sorte de trou noir dans les années 1990 et 2000. Un gros décalage existe donc entre ce qui a été construit avant cette période et ce qui vient d'être érigé.»
Gatineau, en particulier son centre-ville, l'île de Hull, se trouve en fait dans un cycle de construction d'immeubles résidentiels. Par exemple, le projet Zibi de Windmill, évalué à un milliard de dollars, prévoit l'érection de 3 500 nouvelles copropriétés dans le secteur.
«Tout le développement futur se fera au centre-ville, croit M. Masse. La Ville de Gatineau a mis en place des mesures fiscales très intéressantes [remboursement de 75 à 90 % des taxes foncières dans le cas d'une construction LEED, sur une période de 7 à 10 ans pour les nouvelles propriétés résidentielles au centre-ville]. Une fois que le résidentiel sera là, le pôle d'emploi privé pourra prendre de l'ampleur.»
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