Les retombées industrielles du lancement des deux nouveaux avions Global de Bombardier demeurent encore incertaines, alors que l’entreprise n’a pas encore dévoilé à quels endroits seront assemblées les différents composants des nouveaux appareils.
D’Atlanta, où Bombardier participe actuellement au Salon national de l'aviation d'affaires, l’entreprise a refusé de préciser dans quelles usines l’entreprise prévoyait fabriquer ses deux nouveaux appareils, ni même si le Québec pouvait espérer la création d’emplois de cette annonce.
En entrevue avec LesAffaires.com, la porte-parole de la division Aviation d’affaires de Bombardier Aéronautique, Danielle Bourdeau, s’est dite incapable de donner des détails à ce sujet. «Notre plan d’assemblage n’est pas complété», s’est-elle limitée, refusant d’un même souffle de préciser quand ce plan d’assemblage pourra être préciser.
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«Nous annoncerons les détails de cette question lorsque nous serons prêts et nous jugerons le moment propice, tant pour Bombardier que ses clients».
Le lancement de ces deux nouveaux appareils, les Global 7000 et 8000 ont été annoncés en fin de semaine en marge du congrès annuel du National Business Aviation Association qui ouvre ce matin à Atlanda. Ce deux avions, viennent enrichir la gamme Global de Bombardier, déjà composée des Global 5000 et Global Express, viennent concurrencer le luxueaux G650 que Gulfstream est à mettre au point.
Le Global 7000 pourra relier Londres à Singapour, New York à Dubaï ou Beijing à Washington sans escale avec 10 passagers. De son côté, le biréacteur Global 8000 pourra relier Sydney à Los Angeles, Hong Kong à New York et Mumbai à New York sans escale avec huit passagers
Espoir chez les syndiqués
Même incertitude du côté des travailleurs de Bombardier au Québec. Le président provincial de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, David Chartrand, a dit espérer des retombées pour les travailleurs du Québec. Mais aucune rumeur n’aurait encore filtré à ce sujet.
Cela dit, M. Chartrand s’estime relativement optimiste étant donné que les postes de pilotage et la finition intérieur du Global Express sont déjà effectués dans ses usines de Saint-Laurent et Dorval, au Québec. En outres, ses ailes sont fabriquées par Mitsubishi au Japon, d'autres composants sont assemblés au Mexique, alors que l’assemblage final de l’appareil se fait à Toronto.
Rien ne dit que des composants de ces appareils ne pourraient être assemblés ailleurs, comme à Belfast en Irlande, ou à son usine mexicaine de Queretaro, admet M. Chartrand. Mais étant donné l’expertise des travailleurs du Québec en la matière, il y a fort à parrier selon lui, que Bombardier décide de poursuivre ses activités de finition et de cabines de pilotage au Québec.
Début de construction prochain?
Le Global 7000 doit officiellement entrer en service en 2016, alors que le premier Global 8000 doit être livré, en principe, en 2017.
La porte-parole de Bombardier, Danielle Bourdeau, a refusé de préciser quand doit devrait débuter la fabrication de ces deux appareils.