Les espoirs de redressement de l’éditeur de bottins Yellow Media semblent de plus en plus faibles si on se fie aux analystes qui suivent l’entreprise.
Au lendemain de la publication des résultats du premier trimestre de la société montréalaise, plusieurs d'entre eux ont émis des commentaires négatifs, abaissé leurs prévisions financières et fixé leurs cours-cible à un chiffre symbolique de 0,01 $.
Voici quelques-uns des propos émis par les analystes:
Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins
«L’entreprise traverse une période de déclin rapide [de ses activités] qui pourrait s’accélérer davantage en raison de la perception négative dont elle peut faire l’objet chez ses clients et chez les investisseurs», dit l’analyste.
Par conséquent, il estime difficile de prévoir les liquidités que généreront les activités de l’éditeur des Pages Jaunes dans le futur. En outre, la structure de capital actuelle de l’entreprise est insoutenable, dit l’analyste.
En l’absence de tous les détails portant sur la restructuration financière, il n’attribue aucune valeur aux actions de l’entreprise et établit une cible symbolique à 0,01 $. Celle-ci était de 0,15 $ auparavant.
Robert Bek, de CIBC Marchés mondiaux
«Nous continuons de penser que la valeur des actions de Yellow Media est nulle compte tenu de la pression que subissent les activités sous-jacentes de l’entreprise et à cause de son endettement», écrit M. Bek.
L’analyste souligne que la structure financière de l’entreprise s’est maintenue, mais il n’entrevoit pas un scénario où les actions de l’entreprise auraient une valeur positive. Par conséquent, il attribue un cours cible de 0$ au titre et maintient sa recommandation de «sous-performance».
Paul Steep, de Banque Scotia
«Compte tenu de la dette élevée de Yellow Media, nous continuons de penser que les actionnaires actuels de l’entreprise obtiendront une valeur résiduelle minimale advenant une recapitalisation qui permettrait de créer une structure financière plus viable», écrit l’analyste.
Il réitère sa recommandation de «sous-performance» pour le titre et sa cible de 0,01 $.
Adam Shine, de la Financière Banque Nationale
Compte tenu de l’accélération de la baisse du secteur des médias imprimés et les gains plus faibles que prévu dans le numérique, M. Shine a réduit ses prévisions de revenus pour l’exercice 2012, les faisant passer de 1,17 milliard à 1,11 milliard, et le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement anticipé, de 577 millions à 530,5 millions.
M. Shine maintient sa recommandation de sous-performance et son cours-cible de 0,01 $.
Tim Casey, de BMO Marché des capitaux
«Les résultats du premier trimestre sont inférieurs aux prévisions. Les activités principales dans l’imprimé fléchissent à un rythme accéléré et la croissance des activités numériques ralentit. Compte tenu des niveaux d’endettement et des défis fondamentaux que doit relever l’entreprise, nous continuons de penser que la valeur des actions de Yellow Media est nulle», dit M. Casey.
Il ne suggère aucune cible pour le titre et réitère sa recommandation de «sous-performance».
Scott Cuthbertson, de TD Valeurs mobilières
Cet analyste jette carrément l'éponge. Il cesse le suivi du titre, car il n'attribue plus de valeur aux actions de l'entreprise.
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