Faute d’avoir pu assister à l’assemblée annuelle de Yellow Media, les actionnaires de l’éditeur de bottins pouvaient se rabattre sur la téléconférence tenue avec les analystes financiers mardi matin pour en apprendre davantage sur la situation de l’entreprise montréalaise. Voici trois éléments de la téléconférence qui ont retenu notre attention.
1-Les petits actionnaires, les grands perdants
Les petits actionnaires sont visiblement les grands perdants de la chute boursière de Yellow Media survenue au cours de la dernière année, si on déduit les propos tenus par le PDG de l’entreprise, Marc Tellier, lors de la téléconférence avec les analystes.
La direction de l’entreprise a expliqué que la composition de l’actionnariat avait changé de façon importante au cours de la dernière année. Les actions de Yellow Media se retrouvent dorénavant majoritairement dans les mains des petits actionnaires.
«La participation des investisseurs institutionnels a atteint un creux historique, ce qui fait en sorte qu’il a été très très difficile d’obtenir le nombre de votes d'actionnaires requis [pour atteindre le quorum et tenir l’assemblée annuelle mardi]», a dit Marc Tellier.
2-Négociations avec ses créanciers
Tel que le rapportait LesAffaires.com le 4 avril dernier, la direction de Yellow Media a amorcé des discussions avec ses porteurs d’obligations, qui veulent convertir leurs titres de dette en actions.
M. Tellier n’a toutefois pas fourni de renseignements additionnels quant à ces négociations, ni précisé s'il avait fixé une date butoir pour parvenir à une entente.
Au 31 mars 2012, Yellow Media avait pour 1,4 milliard de dollars d’obligations qui viennent à échéance à diverses dates allant de 2013 à 2036.
À la fin de 2011, le conseil d’administration de Yellow Media a mis sur pied un comité formé d’administrateurs indépendants afin d’évaluer les possibilités de refinancement de ses dettes, qui arrivent à échéance en 2012 et dans les années suivantes.
M. Tellier a précisé que le comité de financement étudie plusieurs options. L’entreprise pourrait émettre des titres de dette garantis ou non garantis, émettre de nouvelles actions ou conclure des transactions [comme la vente d’actifs].
